Il en est de l’ouvrage de Jacob comme des cabinets de curiosités : ils sont en soi un plaisir et l’on aime à s’y perdre. Comme un entomologiste des textes anciens, notre compilateur, conservateur à la bibliothèque de l’Arsenal dans la seconde moitié du XIXème siècle, les exhume puis les classe pour notre plus grand bonheur dans les catégories de l’étrangeté, selon les critères d’une époque en pleine transition : diable, possession, vampires, lutins, spectres, grandes affaires de sorcellerie, etc. Ces textes de toutes époques entrent alors en résonnance, ce qui permet d’effectuer des rapprochements éclairants. Car ce n’est pas un hasard si le siècle finissant, tout ouvert aux progrès de la science qui semblent alors sans limites, est aussi une période féconde dans la réflexion sur toutes les croyances dites populaires, alors encore très présentes à tous les niveaux de la société. Se tourner vers les textes originels est un moyen de mieux les comprendre, de lutter contre les superstitions, et comme le laisse entendre Jacob dans sa brève introduction, de confronter l’Homme à son ignorance.
Au début du XXIème siècle, cette compilation de textes prend un autre relief : outre la curiosité que l’on prend à parcourir ces récits pour le moins étranges, elle permet de rentrer dans une compréhension plus construite des origines de ces croyances, parfois toujours vivaces, et dans tous les cas fascinantes. On y mesure alors l’importance de la moralisation des masses dans les temps reculés, de l’acculturation de la Renaissance, qui n’est pas sans rappeler le mouvement que connurent les sociétés occidentales avec la Révolution industrielle, tout comme la place de l’instrumentalisation politico-religieuse durant les guerres de religions.
Ce sont des extraits issus de plus d’une centaine d’ouvrages, aujourd’hui parfois difficiles à trouver, qui sont ici regroupés, annotés pour une lecture plus aisée, et contextualisés pour permettre leur meilleure compréhension.
Il en est de l’ouvrage de Jacob comme des cabinets de curiosités : ils sont en soi un plaisir et l’on aime à s’y perdre. Comme un entomologiste des textes anciens, notre compilateur, conservateur à la bibliothèque de l’Arsenal dans la seconde moitié du XIXème siècle, les exhume puis les classe pour notre plus grand bonheur dans les catégories de l’étrangeté, selon les critères d’une époque en pleine transition : diable, possession, vampires, lutins, spectres, grandes affaires de sorcellerie, etc. Ces textes de toutes époques entrent alors en résonnance, ce qui permet d’effectuer des rapprochements éclairants. Car ce n’est pas un hasard si le siècle finissant, tout ouvert aux progrès de la science qui semblent alors sans limites, est aussi une période féconde dans la réflexion sur toutes les croyances dites populaires, alors encore très présentes à tous les niveaux de la société. Se tourner vers les textes originels est un moyen de mieux les comprendre, de lutter contre les superstitions, et comme le laisse entendre Jacob dans sa brève introduction, de confronter l’Homme à son ignorance.
Au début du XXIème siècle, cette compilation de textes prend un autre relief : outre la curiosité que l’on prend à parcourir ces récits pour le moins étranges, elle permet de rentrer dans une compréhension plus construite des origines de ces croyances, parfois toujours vivaces, et dans tous les cas fascinantes. On y mesure alors l’importance de la moralisation des masses dans les temps reculés, de l’acculturation de la Renaissance, qui n’est pas sans rappeler le mouvement que connurent les sociétés occidentales avec la Révolution industrielle, tout comme la place de l’instrumentalisation politico-religieuse durant les guerres de religions.
Ce sont des extraits issus de plus d’une centaine d’ouvrages, aujourd’hui parfois difficiles à trouver, qui sont ici regroupés, annotés pour une lecture plus aisée, et contextualisés pour permettre leur meilleure compréhension.