Descartes n´est pas toujours « cartésien ». Il s´intéressait à ses rêves et y prenait plaisir, au point de conserver toute sa vie le cahier sur lequel il avait consigné, en 1619, le récit des trois rêves venus « d´en haut ». Sachant les observer au moment même où ils se déroulaient, il pouvait aussi influencer leur contenu. C´est ainsi qu´en 1631 il goûte « tous les plaisirs qui sont imaginés dans les Fables » en faisant des rêves imprégnés de ses lectures de romans de chevalerie. L´interrogation sur le rêve n´est pas de la philosophie de cabinet pour Descartes, car ses imaginations lors de son sommeil sont souvent « plus vives et expresses » qu´éveillé. La question « Puis-je savoir que je dors ? » peut recevoir, paradoxalement, une réponse affirmative. Quant à cette autre : « Comment savoir que je ne dors pas ? », Descartes apporte une réponse originale et exigeante. Avec cet essai, Tony James propose une lecture qui va à l´encontre des stéréotypes et fait ressortir un visage moins connu du philosophe.
Descartes n´est pas toujours « cartésien ». Il s´intéressait à ses rêves et y prenait plaisir, au point de conserver toute sa vie le cahier sur lequel il avait consigné, en 1619, le récit des trois rêves venus « d´en haut ». Sachant les observer au moment même où ils se déroulaient, il pouvait aussi influencer leur contenu. C´est ainsi qu´en 1631 il goûte « tous les plaisirs qui sont imaginés dans les Fables » en faisant des rêves imprégnés de ses lectures de romans de chevalerie. L´interrogation sur le rêve n´est pas de la philosophie de cabinet pour Descartes, car ses imaginations lors de son sommeil sont souvent « plus vives et expresses » qu´éveillé. La question « Puis-je savoir que je dors ? » peut recevoir, paradoxalement, une réponse affirmative. Quant à cette autre : « Comment savoir que je ne dors pas ? », Descartes apporte une réponse originale et exigeante. Avec cet essai, Tony James propose une lecture qui va à l´encontre des stéréotypes et fait ressortir un visage moins connu du philosophe.