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Monde, déracinement, présence des dieux
"« La tâche qui est la nôtre aujourd’hui est de trouver quelle forme aura, pour nous, le déracinement positif. Cela impliquera nécessairement un rapport au divin différent de celui qu’entretinrent les Grecs, sur la base d’une certaine expérience de l’alêthéia qu’il nous faut, dans un premier temps, reconstituer, avant de chercher la relation que nous pourrions avoir aux dieux, à partir d’une toute autre expérience de l’alêthéia, qui fasse la part belle au voilement, puisque la situation de notre aujourd’hui est celle de l’oubli de l’être. »
.... « Vous en venez, souvent, à vous dire : « c’est formidable, mais à quoi cela peut-il bien servir ? Le monde va continuer de tourner comme il tourne... » Alors là, je vous dis : « Pas du tout ! » Nous disposons d’une action très puissante, celle de la pensée. Cette action est imperceptible et inapparente mais elle n’en est pas moins, d’une force extraordinaire. Beaucoup de choses peuvent dépendre de la pensée, si elle prend sa tournure, sa piste. Ce que je cherche à faire est, au fond, mettre sur une piste ou sur un chemin. C’est tout. Il ne s’agit pas d’aller du côté du savoir, de l’érudition, mais plutôt du côté d’une très grande simplicité.
*************
Elève de Jean Beaufret, Pierre Jacerme est agrégé de philosophie. Il a enseigné la philosophie en classe de Khagne au Lycée Henry IV. Il a écrit de nombreux textes sur la pensée de Martin Heidegger. Ont paru de lui : L’éthique à l’ère nucléaire (Lettrage), Discours de la méthode de Descartes (Pocket, Agora), Introduction à la philosophie occidentale : Héraclite, Parménide, Platon, Descartes (Pocket, Agora)."
"« La tâche qui est la nôtre aujourd’hui est de trouver quelle forme aura, pour nous, le déracinement positif. Cela impliquera nécessairement un rapport au divin différent de celui qu’entretinrent les Grecs, sur la base d’une certaine expérience de l’alêthéia qu’il nous faut, dans un premier temps, reconstituer, avant de chercher la relation que nous pourrions avoir aux dieux, à partir d’une toute autre expérience de l’alêthéia, qui fasse la part belle au voilement, puisque la situation de notre aujourd’hui est celle de l’oubli de l’être. »
.... « Vous en venez, souvent, à vous dire : « c’est formidable, mais à quoi cela peut-il bien servir ? Le monde va continuer de tourner comme il tourne... » Alors là, je vous dis : « Pas du tout ! » Nous disposons d’une action très puissante, celle de la pensée. Cette action est imperceptible et inapparente mais elle n’en est pas moins, d’une force extraordinaire. Beaucoup de choses peuvent dépendre de la pensée, si elle prend sa tournure, sa piste. Ce que je cherche à faire est, au fond, mettre sur une piste ou sur un chemin. C’est tout. Il ne s’agit pas d’aller du côté du savoir, de l’érudition, mais plutôt du côté d’une très grande simplicité.
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Elève de Jean Beaufret, Pierre Jacerme est agrégé de philosophie. Il a enseigné la philosophie en classe de Khagne au Lycée Henry IV. Il a écrit de nombreux textes sur la pensée de Martin Heidegger. Ont paru de lui : L’éthique à l’ère nucléaire (Lettrage), Discours de la méthode de Descartes (Pocket, Agora), Introduction à la philosophie occidentale : Héraclite, Parménide, Platon, Descartes (Pocket, Agora)."