"Plus qu’une simple visite d’Égypte pèlerine à la tombe d’un saint musulman ou copte, un mouled est aussi foire, fête patronale, animation festive. Là s’exprime pleinement l’islam égyptien, là s’épanouit le culte des saints coptes, là s’observent les mille et une transformations de la religion populaire face à la
modernité.
Les mouleds ne sont pas un phénomène périphérique ou marginal. Du xive siècle jusqu’à aujourd’hui, ils ont rythmé l’histoire sociale et religieuse du pays, ils en ont animé les villages et les villes. Encore aujourd’hui, c’est souvent par centaines de milliers que les Égyptiens coptes et musulmans fêtent leurs mouleds, noyau constitutif de leur culture populaire. Et l’on verra apparaître souvent, au fil de ce livre, toutes les ambiguïtés de la religion populaire.
Éclairer chaque confession par l’autre, autour d’un objet commun, le mouled, telle est la démarche adoptée. Ainsi apparaît ce qui, dans les pèlerinages, est le fruit d’une culture sociale commune et d’une façon similaire d’exprimer le sentiment religieux. Mais la comparaison fait ressortir aussi des différences irréductibles.
En sillonnant l’Égypte à la recherche de tombeaux de saints et de sites de pèlerinages, l’auteur nous fait découvrir des lieux, nous fait rencontrer des gens, nous fait entendre des poèmes et chants en l’honneur du Prophète et des saints. Travailler sur les mouleds, c’est travailler sur l’Égypte, sur l’histoire du sentiment religieux, sur la société égyptienne. Les mouleds égyptiens sont des moments autonomes, des moments pleins de l’expérience humaine, qui reflètent l’histoire d’un pays dans sa complexité : régions et paysages, gens et bêtes, commerce et cultures, mets et jeux, villes et campagnes, traditions et innovations."
"Plus qu’une simple visite d’Égypte pèlerine à la tombe d’un saint musulman ou copte, un mouled est aussi foire, fête patronale, animation festive. Là s’exprime pleinement l’islam égyptien, là s’épanouit le culte des saints coptes, là s’observent les mille et une transformations de la religion populaire face à la
modernité.
Les mouleds ne sont pas un phénomène périphérique ou marginal. Du xive siècle jusqu’à aujourd’hui, ils ont rythmé l’histoire sociale et religieuse du pays, ils en ont animé les villages et les villes. Encore aujourd’hui, c’est souvent par centaines de milliers que les Égyptiens coptes et musulmans fêtent leurs mouleds, noyau constitutif de leur culture populaire. Et l’on verra apparaître souvent, au fil de ce livre, toutes les ambiguïtés de la religion populaire.
Éclairer chaque confession par l’autre, autour d’un objet commun, le mouled, telle est la démarche adoptée. Ainsi apparaît ce qui, dans les pèlerinages, est le fruit d’une culture sociale commune et d’une façon similaire d’exprimer le sentiment religieux. Mais la comparaison fait ressortir aussi des différences irréductibles.
En sillonnant l’Égypte à la recherche de tombeaux de saints et de sites de pèlerinages, l’auteur nous fait découvrir des lieux, nous fait rencontrer des gens, nous fait entendre des poèmes et chants en l’honneur du Prophète et des saints. Travailler sur les mouleds, c’est travailler sur l’Égypte, sur l’histoire du sentiment religieux, sur la société égyptienne. Les mouleds égyptiens sont des moments autonomes, des moments pleins de l’expérience humaine, qui reflètent l’histoire d’un pays dans sa complexité : régions et paysages, gens et bêtes, commerce et cultures, mets et jeux, villes et campagnes, traditions et innovations."