Les Chatons des Sagesses des Prophètes (Fusûs al-Hikam) est le livre le plus célèbre d´ibn ´Arabi (1165-1240), qui dit l´avoir reçu de la main du prophète dans une vision en songe. Il y décrit les nombreuses ´semblantes´ qui reconduisent à l´unité divine, où viennent s´enchasser les dires les grands prophètes, depuis Adam jusqu´à Muhammad, en passant par Idris et Abraham, Ismael et Jacob, Ezra et Jésus, Job et Jean, Moïse et Khâlid, embrassant dans un même geste 27 prophéties issues des trois monothéismes et se concluant par un hymne au féminin d´une étonnante modernité.
Plusieurs fois publié, les Chatons des sagesses paraît ici non seulement dans une version intégrale, mais traduit sur la base d´un manuscrit autographe du plus proche disciple d´ibn ´Arabi, Sadr al-clin Qunawi, signé de la main de l´auteur. Le texte introduit à une pensée parmi les plus riches de l´islam spirituel, dont "l´influence fut d´une portée considérable" comme l´a écrit Henry Corbin, même si le soufisme d´ibn ´Arabi, qui privilégie l´imaginaire sur les intelligences, et considère que la divinité est trop vaste et trop sublime pour être enfermée dans un seul dogme, suscita autant d´enthousiasmes que d´anathèmes au sein de l´orthodoxie musulmane.
Paul Ballanfat, maître de conférences d´études turques et persanes à l´Université Jean Moulin Lyon 3.
Les Chatons des Sagesses des Prophètes (Fusûs al-Hikam) est le livre le plus célèbre d´ibn ´Arabi (1165-1240), qui dit l´avoir reçu de la main du prophète dans une vision en songe. Il y décrit les nombreuses ´semblantes´ qui reconduisent à l´unité divine, où viennent s´enchasser les dires les grands prophètes, depuis Adam jusqu´à Muhammad, en passant par Idris et Abraham, Ismael et Jacob, Ezra et Jésus, Job et Jean, Moïse et Khâlid, embrassant dans un même geste 27 prophéties issues des trois monothéismes et se concluant par un hymne au féminin d´une étonnante modernité.
Plusieurs fois publié, les Chatons des sagesses paraît ici non seulement dans une version intégrale, mais traduit sur la base d´un manuscrit autographe du plus proche disciple d´ibn ´Arabi, Sadr al-clin Qunawi, signé de la main de l´auteur. Le texte introduit à une pensée parmi les plus riches de l´islam spirituel, dont "l´influence fut d´une portée considérable" comme l´a écrit Henry Corbin, même si le soufisme d´ibn ´Arabi, qui privilégie l´imaginaire sur les intelligences, et considère que la divinité est trop vaste et trop sublime pour être enfermée dans un seul dogme, suscita autant d´enthousiasmes que d´anathèmes au sein de l´orthodoxie musulmane.
Paul Ballanfat, maître de conférences d´études turques et persanes à l´Université Jean Moulin Lyon 3.