Nous sommes des nains juchés sur des épaules de géants… de sorte que nous voyons plus loin qu’eux (Bernard de Chartres). Autant la philosophie antique est bien enseignée, autant la philosophie médiévale est souvent méconnue, parce qu’elle est d’une grande subtilité. Yves-Marie Adeline permet au lecteur d’en acquérir ici une connaissance synthétique claire et précise.
En outre, comme dans sa Pensée antiquedont cet ouvrage constitue la suite, l’auteur n’oublie pas les autres civilisations : Byzance, où se creuse un fossé entre deux sensibilités, occidentale et orientale, de l’héritage européen ; le monde arabo-musulman, nourri du néoplatonisme découvert dans les grandes villes conquises comme Alexandrie, aboutissant à un hiatus entre la « falsafa » et la foi musulmane ; tandis que l’Inde et la Chine, pour lesquelles le concept historique d’un « Moyen Âge » n’a pas de sens, ont des principes philosophiques déjà fixés, mais cependant évolutifs.
En Occident, la philosophie ne consiste pas en un discours unique comme on le croit souvent, elle révèle au contraire des querelles opiniâtres et des positions irréconciliables. Dans les derniers siècles du Moyen Âge, la scolastique va tenter une rencontre sinon fusionnelle, du moins harmonieuse entre la raison et la foi : tentative souvent redoutable autant pour la foi que pour la raison, mais aventure audacieuse qui atteindra des sommets de l’histoire de la pensée. Après elle, la Via modernamet en lumière une conscience créatrice à la conquête du monde.
Nous sommes des nains juchés sur des épaules de géants… de sorte que nous voyons plus loin qu’eux (Bernard de Chartres). Autant la philosophie antique est bien enseignée, autant la philosophie médiévale est souvent méconnue, parce qu’elle est d’une grande subtilité. Yves-Marie Adeline permet au lecteur d’en acquérir ici une connaissance synthétique claire et précise.
En outre, comme dans sa Pensée antiquedont cet ouvrage constitue la suite, l’auteur n’oublie pas les autres civilisations : Byzance, où se creuse un fossé entre deux sensibilités, occidentale et orientale, de l’héritage européen ; le monde arabo-musulman, nourri du néoplatonisme découvert dans les grandes villes conquises comme Alexandrie, aboutissant à un hiatus entre la « falsafa » et la foi musulmane ; tandis que l’Inde et la Chine, pour lesquelles le concept historique d’un « Moyen Âge » n’a pas de sens, ont des principes philosophiques déjà fixés, mais cependant évolutifs.
En Occident, la philosophie ne consiste pas en un discours unique comme on le croit souvent, elle révèle au contraire des querelles opiniâtres et des positions irréconciliables. Dans les derniers siècles du Moyen Âge, la scolastique va tenter une rencontre sinon fusionnelle, du moins harmonieuse entre la raison et la foi : tentative souvent redoutable autant pour la foi que pour la raison, mais aventure audacieuse qui atteindra des sommets de l’histoire de la pensée. Après elle, la Via modernamet en lumière une conscience créatrice à la conquête du monde.