"Chaque époque vit au rythme de ses besoins, de ses découvertes et de ses techniques. L’Europe qui se construit lentement ne se réalisera que si elle tient compte de ses racines, de son histoire et de ses valeurs car aujourd’hui vient d’hier et demain sera marqué de l’empreinte du passé. La lecture du livre Les mémoires de la Méditerranée de Fernand Braudel fait comprendre aux historiens des civilisations antiques comment il faut remonter jusqu’à I’ère des genèses et des premières éclosions et marcher de la Préhistoire jusqu’à la fin de l’Empire romain pour saisir, à travers la longue durée, les diverses articulations des civilisations qui ont bordé la Méditerranée. Au départ se trouvent les hommes du Proche-Orient: ex Oriente lux. C’est dans cette trajectoire que se situent les recherches entreprises à nouveaux frais par les auteurs du présent volume.
Au terme d’une longue marche de l’homme archaïque et qui prend en compte l’interminable Paléolithique à la fin duquel l’art rupestre franco-cantabrique va donner naissance à l’art, les premiers villages apparaissent au bout de la Méditerranée au moment où s’achève le Magdalénien. Dans ce contexte vont émerger les cultures du Néolithique: la végéculture, l’agriculture, la révolution des symboles, le divin personnifié, la religiosité et le sacré. Les cultes de la déesse-mère et du taureau donneront son premier élan religieux à la civilisation méditerranéenne. Avec l’invention de l’écriture à l’aube du IIIe millénaire, en Mésopotamie et en Egypte vont se développer les premières grandes religions de l’humanité. Les Phéniciens venant des côtes du Levant et les Grecs de la mer Egée - tous les deux déjà porteurs d’une civilisation - vont se disputer l’immense espace méditerranéen. Après eux les Etrusques, eux aussi héritiers d’une culture orientale archaïque, s’immergent dans les civilisations italiotes. Les grandes cités grecques ne tarderont pas à donner naissance à la riche et foisonnante culture hellénistique. Enfin, recueillant et accueillant ce prodigieux héritage, Rome finit par s’imposer et faire de la Méditerranée le Mare Nostrum. En quelque quatre cents pages, treize éminents spécialistes se sont efforcés de réaliser une véritable synthèse du parcours culturel et religieux de l’homme au cours des douze millénaires qui s’étirent de la première sédentarisation jusqu’à la fin de l’Empire romain.
En 1487, Pic de la Mirandole a fait précéder ses fameuses Neuf cents Thèses par une méditation géniale sur l’essence de l’homme et sur sa dignité ontologique, montrant que l’homme, créateur des civilisations, a fait éclore le monde comme un jeu et le résume dans son intellect. Intitulé Les civilisations méditerranéennes et le sacré, le livre que nous présentons au lecteur se veut un essai d’une herméneutique qui, travaillant sur une copieuse documentation archéologique et historique, met en évidence le rôle de l’homo religiosus méditerranéen dans sa longue quête du sacré. Il constitue une anthropologie de l’homme vivant son expérience du sacré. Héritières privilégiées du riche patrimoine accumulé par les cultures, les traditions et les religions ancestrales, les civilisations méditerranéennes ont été prises en charge par le christianisme. C’est avec un nouveau visage et avec un message d’une densité religieuse inattendue qu’elles sont parvenues jusqu’à nous."
"Chaque époque vit au rythme de ses besoins, de ses découvertes et de ses techniques. L’Europe qui se construit lentement ne se réalisera que si elle tient compte de ses racines, de son histoire et de ses valeurs car aujourd’hui vient d’hier et demain sera marqué de l’empreinte du passé. La lecture du livre Les mémoires de la Méditerranée de Fernand Braudel fait comprendre aux historiens des civilisations antiques comment il faut remonter jusqu’à I’ère des genèses et des premières éclosions et marcher de la Préhistoire jusqu’à la fin de l’Empire romain pour saisir, à travers la longue durée, les diverses articulations des civilisations qui ont bordé la Méditerranée. Au départ se trouvent les hommes du Proche-Orient: ex Oriente lux. C’est dans cette trajectoire que se situent les recherches entreprises à nouveaux frais par les auteurs du présent volume.
Au terme d’une longue marche de l’homme archaïque et qui prend en compte l’interminable Paléolithique à la fin duquel l’art rupestre franco-cantabrique va donner naissance à l’art, les premiers villages apparaissent au bout de la Méditerranée au moment où s’achève le Magdalénien. Dans ce contexte vont émerger les cultures du Néolithique: la végéculture, l’agriculture, la révolution des symboles, le divin personnifié, la religiosité et le sacré. Les cultes de la déesse-mère et du taureau donneront son premier élan religieux à la civilisation méditerranéenne. Avec l’invention de l’écriture à l’aube du IIIe millénaire, en Mésopotamie et en Egypte vont se développer les premières grandes religions de l’humanité. Les Phéniciens venant des côtes du Levant et les Grecs de la mer Egée - tous les deux déjà porteurs d’une civilisation - vont se disputer l’immense espace méditerranéen. Après eux les Etrusques, eux aussi héritiers d’une culture orientale archaïque, s’immergent dans les civilisations italiotes. Les grandes cités grecques ne tarderont pas à donner naissance à la riche et foisonnante culture hellénistique. Enfin, recueillant et accueillant ce prodigieux héritage, Rome finit par s’imposer et faire de la Méditerranée le Mare Nostrum. En quelque quatre cents pages, treize éminents spécialistes se sont efforcés de réaliser une véritable synthèse du parcours culturel et religieux de l’homme au cours des douze millénaires qui s’étirent de la première sédentarisation jusqu’à la fin de l’Empire romain.
En 1487, Pic de la Mirandole a fait précéder ses fameuses Neuf cents Thèses par une méditation géniale sur l’essence de l’homme et sur sa dignité ontologique, montrant que l’homme, créateur des civilisations, a fait éclore le monde comme un jeu et le résume dans son intellect. Intitulé Les civilisations méditerranéennes et le sacré, le livre que nous présentons au lecteur se veut un essai d’une herméneutique qui, travaillant sur une copieuse documentation archéologique et historique, met en évidence le rôle de l’homo religiosus méditerranéen dans sa longue quête du sacré. Il constitue une anthropologie de l’homme vivant son expérience du sacré. Héritières privilégiées du riche patrimoine accumulé par les cultures, les traditions et les religions ancestrales, les civilisations méditerranéennes ont été prises en charge par le christianisme. C’est avec un nouveau visage et avec un message d’une densité religieuse inattendue qu’elles sont parvenues jusqu’à nous."