"Depuis qu’Adam et Ève ont été honteusement chassés du Paradis, la femme est déclarée coupable. Elle a quitté son trône de déesse et, peu à peu, s’est vu enfermer dans un double ghetto : cuisine ou bordel. Pas d’autre alternative durant l’ère chrétienne.
Cependant, les images féminines prestigieuses qui ont jalonné sa chute font éclater la monstruosité de cette erreur commise au nom de Dieu le Père : on n’a jamais pu prouver la prétendue fragilité d’Ève, son hypothétique faiblesse d’esprit justifiant un tutorat masculin. À toutes les époques, des femmes ont su s’imposer et s’évader de la condition d’être immature assignée par les Saintes Écritures. Enfin, au XXe siècle, elle a réussi à faire valoir ses capacités et à obtenir un rang social, le droit au vote lui a donné accès à la citoyenneté et elle s’est révélée aussi performante que l’homme, sinon plus, dans les études comme au stade.
La femme du temps des déesses revient... En Europe c’est Brigit, symbole féminin dont le souvenir en Armorique n’est pas tout à fait oublié. Dans la campagne du centre Bretagne, comme dans les ports et les îles, elle est encore souvent chef de famille ou d’entreprise, vaillante gardienne de valeurs chancelantes et très respectée. Brigit, l’unique Grande Déesse celte, assimilée par le christianisme celtique comme abbesse en Irlande et en Europe continentale de l’Ouest, puis évincée au Moyen Âge par l’Église de Rome au profit d’une princesse suédoise canonisée, est en dormition, mais toujours présente au cœur de la Celtie européenne. En reprenant sa place, elle pourrait être l’espoir d’un troisième millénaire pacifié par le symbole de vie, d’amour et de guérison, apanage de la Femme des origines.
Geneviève CARION, est titulaire d’un doctorat en Philosophie et enseigna l’Esthétique de l’Environnement à l’Université de Paris VII. Sa rencontre avec Jean MACHWITZ, d’origine lituanienne et bretonne, détermine sa vocation d’écrivain curieux des racines celtiques européennes de la Baltique à l’Armorique. Elle écrit une saga historique (La Wiedra), qui lui vaudra une relation privilégiée avec l’Université de Vilnius, puis la remise par le gouvernement de Lituanie de la croix de l’Ordre du grand-duc Gédémin. Ces divers travaux ainsi qu’un long séjour en pays musulman l’incitent à réfléchir à l’évolution de la situation de la femme dans la société au fil des millénaires."
"Depuis qu’Adam et Ève ont été honteusement chassés du Paradis, la femme est déclarée coupable. Elle a quitté son trône de déesse et, peu à peu, s’est vu enfermer dans un double ghetto : cuisine ou bordel. Pas d’autre alternative durant l’ère chrétienne.
Cependant, les images féminines prestigieuses qui ont jalonné sa chute font éclater la monstruosité de cette erreur commise au nom de Dieu le Père : on n’a jamais pu prouver la prétendue fragilité d’Ève, son hypothétique faiblesse d’esprit justifiant un tutorat masculin. À toutes les époques, des femmes ont su s’imposer et s’évader de la condition d’être immature assignée par les Saintes Écritures. Enfin, au XXe siècle, elle a réussi à faire valoir ses capacités et à obtenir un rang social, le droit au vote lui a donné accès à la citoyenneté et elle s’est révélée aussi performante que l’homme, sinon plus, dans les études comme au stade.
La femme du temps des déesses revient... En Europe c’est Brigit, symbole féminin dont le souvenir en Armorique n’est pas tout à fait oublié. Dans la campagne du centre Bretagne, comme dans les ports et les îles, elle est encore souvent chef de famille ou d’entreprise, vaillante gardienne de valeurs chancelantes et très respectée. Brigit, l’unique Grande Déesse celte, assimilée par le christianisme celtique comme abbesse en Irlande et en Europe continentale de l’Ouest, puis évincée au Moyen Âge par l’Église de Rome au profit d’une princesse suédoise canonisée, est en dormition, mais toujours présente au cœur de la Celtie européenne. En reprenant sa place, elle pourrait être l’espoir d’un troisième millénaire pacifié par le symbole de vie, d’amour et de guérison, apanage de la Femme des origines.
Geneviève CARION, est titulaire d’un doctorat en Philosophie et enseigna l’Esthétique de l’Environnement à l’Université de Paris VII. Sa rencontre avec Jean MACHWITZ, d’origine lituanienne et bretonne, détermine sa vocation d’écrivain curieux des racines celtiques européennes de la Baltique à l’Armorique. Elle écrit une saga historique (La Wiedra), qui lui vaudra une relation privilégiée avec l’Université de Vilnius, puis la remise par le gouvernement de Lituanie de la croix de l’Ordre du grand-duc Gédémin. Ces divers travaux ainsi qu’un long séjour en pays musulman l’incitent à réfléchir à l’évolution de la situation de la femme dans la société au fil des millénaires."