Peut-on encore parler de « religions orientales » en les distinguant des « autres » religions du monde grec et romain ? Héritée de Franz Cumont, cette catégorie d’un siècle d’âge est aujourd’hui unanimement remise en cause, avec de bons arguments. Toutefois, il importe de comprendre, d’abord, dans quel contexte est né et a fonctionné ce concept et de revisiter, ensuite, le paysage religieux de l’Antiquité avec des outils plus adéquats. Le Colloque que l’on publie ici, sur le double registre du bilan et des perspectives, explore à la fois les héritages historiographiques et les débats actuels. Il montre comment, au tournant du XXe siècle, un savoir spécialisé s’est constitué, à la croisée de l’histoire ancienne, de l’histoire des religions, de l’histoire du christianisme et de la théologie. Il indique également des voies d’investigation renouvelées qui reposent sur l’acquisition de matériaux récents et sur le déplacement du regard et du questionnement de l’historien. Au final, ce volume apporte un éclairage décisif sur la manière dont les cultes s’inscrivent dans l’espace et dans le temps, en fonction de stratégies d’intégration ou de découpage dont la complexité apparaît aujourd’hui plus nettement qu’il y a un siècle, lorsque le maître-livre de Franz Cumont, « Les religions orientales dans le paganisme romain », proposait une lecture qui a longtemps fait école.
Peut-on encore parler de « religions orientales » en les distinguant des « autres » religions du monde grec et romain ? Héritée de Franz Cumont, cette catégorie d’un siècle d’âge est aujourd’hui unanimement remise en cause, avec de bons arguments. Toutefois, il importe de comprendre, d’abord, dans quel contexte est né et a fonctionné ce concept et de revisiter, ensuite, le paysage religieux de l’Antiquité avec des outils plus adéquats. Le Colloque que l’on publie ici, sur le double registre du bilan et des perspectives, explore à la fois les héritages historiographiques et les débats actuels. Il montre comment, au tournant du XXe siècle, un savoir spécialisé s’est constitué, à la croisée de l’histoire ancienne, de l’histoire des religions, de l’histoire du christianisme et de la théologie. Il indique également des voies d’investigation renouvelées qui reposent sur l’acquisition de matériaux récents et sur le déplacement du regard et du questionnement de l’historien. Au final, ce volume apporte un éclairage décisif sur la manière dont les cultes s’inscrivent dans l’espace et dans le temps, en fonction de stratégies d’intégration ou de découpage dont la complexité apparaît aujourd’hui plus nettement qu’il y a un siècle, lorsque le maître-livre de Franz Cumont, « Les religions orientales dans le paganisme romain », proposait une lecture qui a longtemps fait école.