Au travers des quelque 700 pages, admirablement écrites et pensées, de la correspondance entre Henri Le Saux (1910-1973) et Thérèse de Jésus (1925-1976) se révèle le dialogue spirituel exceptionnel qui a eu lieu entre cette carmélite assoiffée d´absolu et pleine de courage et le charismatique moine bénédictin devenu en Inde Swami Abhishiktananda. Publié en septembre 2022, le premier volume de cette correspondance, intitulé « L´appel de l´Inde », nous a montré le long cheminement de Thérèse, guidée par Henri Le Saux, avant qu´elle ne puisse son rêve de vivre en Inde une vie purement contemplative. Intitulé « La beauté du Gange », ce second volume nous fait assister à son parfait accomplissement. En juin 1975, Thérèse réalise le rêve qui l´habite depuis tant d´années : « une petite maison très primitive de deux pièces, avec toit de tôle ondulée sans électricité, au milieu des manguiers et autres arbres [...] En faisant de la gymnastique dans les rochers, je peux aller prendre mon bain dans le Gange qui coule en contre-bas. Je n´ai jamais rencontré nulle part une telle qualité de silence. » Son maître Henri Le Saux est mort depuis deux ans déjà. Sa solitude est totale. Elle est initiée au mantra le plus ancien de l´Inde alors que « même les femmes de caste brahmanique n´ont pas le droit d´y être initiées. » Un an après cependant, sa maisonnette est retrouvée déserte. Six mois plus tard, en avril 1977, l´autre disciple d´Henri Le Saux, Marc Chaduc, disparaîtra lui aussi de son ermitage de Kaudiyala, à 30 km de là. Jamais leurs corps ne seront retrouvés.
Au travers des quelque 700 pages, admirablement écrites et pensées, de la correspondance entre Henri Le Saux (1910-1973) et Thérèse de Jésus (1925-1976) se révèle le dialogue spirituel exceptionnel qui a eu lieu entre cette carmélite assoiffée d´absolu et pleine de courage et le charismatique moine bénédictin devenu en Inde Swami Abhishiktananda. Publié en septembre 2022, le premier volume de cette correspondance, intitulé « L´appel de l´Inde », nous a montré le long cheminement de Thérèse, guidée par Henri Le Saux, avant qu´elle ne puisse son rêve de vivre en Inde une vie purement contemplative. Intitulé « La beauté du Gange », ce second volume nous fait assister à son parfait accomplissement. En juin 1975, Thérèse réalise le rêve qui l´habite depuis tant d´années : « une petite maison très primitive de deux pièces, avec toit de tôle ondulée sans électricité, au milieu des manguiers et autres arbres [...] En faisant de la gymnastique dans les rochers, je peux aller prendre mon bain dans le Gange qui coule en contre-bas. Je n´ai jamais rencontré nulle part une telle qualité de silence. » Son maître Henri Le Saux est mort depuis deux ans déjà. Sa solitude est totale. Elle est initiée au mantra le plus ancien de l´Inde alors que « même les femmes de caste brahmanique n´ont pas le droit d´y être initiées. » Un an après cependant, sa maisonnette est retrouvée déserte. Six mois plus tard, en avril 1977, l´autre disciple d´Henri Le Saux, Marc Chaduc, disparaîtra lui aussi de son ermitage de Kaudiyala, à 30 km de là. Jamais leurs corps ne seront retrouvés.