"Peut-il y avoir une croissance infinie dans un espace fini ? Tout montre que non. Aux dérèglements climatiques et à la dégradation du milieu naturel sous l´effet des pollutions de toutes sortes s´ajoute l´épuisement des ressources naturelles, à commencer par le pétrole, sur l´exploitation accélérée desquelles repose toute la civilisation industrielle. En un siècle, l´homme a consommé des stocks que la nature avait mis 300 milions d´années à constituer. On sait désormais que si tous les habitants du globe consommaient autant que les Occidentaux, il faudrait quatre ou cinq planètes supplémentaires pour couvrir nos besoins en matières premières !
Les partisans de la décroissance savent que le « développement durable » ne fait au mieux que repousser les échéances. Ils savent qu´on ne peut durablement préserver le milieu naturel tout en permettant à la croissance de poursuivre sa folle course en avant, cause principale de sa dégradation, et que la protection de l´environnement ne peut se concilier avec la recherche permanente de profits financiers toujours accrus. Ils veulent agir sur les causes, et pas seulement sur les effets. Rompant avec la logique du « toujours plus », ils s´emploient à mettre en application le mot d´ordre lancé par Ivan Illich : « Vivre autrement pour vivre mieux ».
Les préoccupations écologiques touchent aujourd´hui de plus en plus de monde, mais toutes les conclusions n´en ont pas encore été tirées. Une rupture est nécessaire. Et d´abord dans les mentalités. Rupture vis-à-vis de l´omniprésence de l´économie et du primat des valeurs marchandes. Rupture aussi dans notre rapport à la nature : il s´agit d´en finir avec l´idéal qui fait de la Terre un objet intégralement appropriable par le sujet humain. Au travers d´une interrogation sur la croissance, c´est tout le problème de la relation de l´homme à la nature et du sens de la présence humaine au monde qui est posé."
"Peut-il y avoir une croissance infinie dans un espace fini ? Tout montre que non. Aux dérèglements climatiques et à la dégradation du milieu naturel sous l´effet des pollutions de toutes sortes s´ajoute l´épuisement des ressources naturelles, à commencer par le pétrole, sur l´exploitation accélérée desquelles repose toute la civilisation industrielle. En un siècle, l´homme a consommé des stocks que la nature avait mis 300 milions d´années à constituer. On sait désormais que si tous les habitants du globe consommaient autant que les Occidentaux, il faudrait quatre ou cinq planètes supplémentaires pour couvrir nos besoins en matières premières !
Les partisans de la décroissance savent que le « développement durable » ne fait au mieux que repousser les échéances. Ils savent qu´on ne peut durablement préserver le milieu naturel tout en permettant à la croissance de poursuivre sa folle course en avant, cause principale de sa dégradation, et que la protection de l´environnement ne peut se concilier avec la recherche permanente de profits financiers toujours accrus. Ils veulent agir sur les causes, et pas seulement sur les effets. Rompant avec la logique du « toujours plus », ils s´emploient à mettre en application le mot d´ordre lancé par Ivan Illich : « Vivre autrement pour vivre mieux ».
Les préoccupations écologiques touchent aujourd´hui de plus en plus de monde, mais toutes les conclusions n´en ont pas encore été tirées. Une rupture est nécessaire. Et d´abord dans les mentalités. Rupture vis-à-vis de l´omniprésence de l´économie et du primat des valeurs marchandes. Rupture aussi dans notre rapport à la nature : il s´agit d´en finir avec l´idéal qui fait de la Terre un objet intégralement appropriable par le sujet humain. Au travers d´une interrogation sur la croissance, c´est tout le problème de la relation de l´homme à la nature et du sens de la présence humaine au monde qui est posé."