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PELADAN Joséphin De Parsifal à Don Quichotte, le secret des troubadours - La clé de Rabelais. Le secret des corporations Librairie Eklectic

De Parsifal à Don Quichotte, le secret des troubadours - La clé de Rabelais. Le secret des corporations

Auteur : PELADAN Joséphin
Editeur : DELPHICA - Age d homme
Nombre de pages : 143
Date de parution : 08/04/2011
Forme : Livre ISBN : 9782970069898
DELPHICA05

NEUF Normalement disponible sur commande
Prix : 20.00€

 « C’est un lieu commun de l’expérience que le bien est difficile à faire. On ne réalise de l’Idéal qu’avec une complicité des circonstances, et le désir n’implique pas la vocation » !

Ce passage, Péladan l’écrit dans son Secret des Troubadours… Ici, la lucidité sans cynisme a triomphé des démons de l’ambition littéraire. Car s’il est un artisan des Lettres françaises qui a cherché l’idéal lyrique et moral, par-delà la gloriole du littérateur mondain, c’est bien Joséphin Péladan !

Les deux ouvrages que nous rééditons ici marquent cette métamorphose du Mage-écrivain au Sage-essayiste, qui sert un nouvel humanisme. Péladan se fait désormais l’avocat de la mentalité de l’ancienne France, autant que celle qui a présidé à la Renaissance italienne. Sagesse serait un bien grand mot pour définir notre écrivain, s’il n’était que la nouvelle démarche de notre auteur, à l’orée de la Belle Époque et de la Grande Guerre, œuvre désormais pour livrer au lecteur attentif tout un bagage initiatique, sans les pièges du lyrisme… aux racines du langage poétique et romanesque occidental. Il s’agit aussi d’évoquer cet inconscient collectif qui a forgé l’Europe actuelle. Et Péladan le dépeint à grands traits mnémoniques. C’est d’abord l’Idéal chevaleresque de Perceval-Parsifal, qui englobe, du XIe au XVe siècle, les futures agapes corporatives, du moins telles que l’auteur les conçoit hardiment, dans sa vision mystique de l’âme occidentale. Ne va-t-il pas jusqu’à rattacher la geste dantesque à la sagesse des fidèles d’amour templier ?

Péladan trempe sa plume non plus pour dépeindre une décadence latine contemporaine (celle de son Éthopée, œuvre romanesque de plus de vingt volumes), mais un Moyen Âge où le mot d’ordre du mendiant d’Assise ou du Templier Hugues de Payen nourrit toute une littérature d’exemplarité.

C’est ensuite, dans son Secret des Corporations, une quête aux sources du langage imagé et crypté, tel que le moine bénédictin Francesco Colonna, puis Rabelais, « les plus illustres des escribouilles gouliards », en auront l’usage virtuose, grands maîtres des corporations de leur époque, en Italie et en France, ennemis de l’absolutisme royal. Ces mêmes corporations du compagnonnage, qui seront, à la fin du XIXe siècle, mises à mal par l’hy­dre industrielle, feront dire aussi à Péladan, qui voyait dans le retour à une geste esthétique et artistique, à l’aune du Sacré, une nouvelle religion pour l’avenir… qu’à la différence de cet âge d’or du Moyen Âge, « il n’existe plus [aujourd’hui] d’art, [parce] qu’il n’y a plus que des artistes d’un individualisme exaspéré » !

Introduction d´Emmanuel Dufour-Kowalski


 « C’est un lieu commun de l’expérience que le bien est difficile à faire. On ne réalise de l’Idéal qu’avec une complicité des circonstances, et le désir n’implique pas la vocation » !

Ce passage, Péladan l’écrit dans son Secret des Troubadours… Ici, la lucidité sans cynisme a triomphé des démons de l’ambition littéraire. Car s’il est un artisan des Lettres françaises qui a cherché l’idéal lyrique et moral, par-delà la gloriole du littérateur mondain, c’est bien Joséphin Péladan !

Les deux ouvrages que nous rééditons ici marquent cette métamorphose du Mage-écrivain au Sage-essayiste, qui sert un nouvel humanisme. Péladan se fait désormais l’avocat de la mentalité de l’ancienne France, autant que celle qui a présidé à la Renaissance italienne. Sagesse serait un bien grand mot pour définir notre écrivain, s’il n’était que la nouvelle démarche de notre auteur, à l’orée de la Belle Époque et de la Grande Guerre, œuvre désormais pour livrer au lecteur attentif tout un bagage initiatique, sans les pièges du lyrisme… aux racines du langage poétique et romanesque occidental. Il s’agit aussi d’évoquer cet inconscient collectif qui a forgé l’Europe actuelle. Et Péladan le dépeint à grands traits mnémoniques. C’est d’abord l’Idéal chevaleresque de Perceval-Parsifal, qui englobe, du XIe au XVe siècle, les futures agapes corporatives, du moins telles que l’auteur les conçoit hardiment, dans sa vision mystique de l’âme occidentale. Ne va-t-il pas jusqu’à rattacher la geste dantesque à la sagesse des fidèles d’amour templier ?

Péladan trempe sa plume non plus pour dépeindre une décadence latine contemporaine (celle de son Éthopée, œuvre romanesque de plus de vingt volumes), mais un Moyen Âge où le mot d’ordre du mendiant d’Assise ou du Templier Hugues de Payen nourrit toute une littérature d’exemplarité.

C’est ensuite, dans son Secret des Corporations, une quête aux sources du langage imagé et crypté, tel que le moine bénédictin Francesco Colonna, puis Rabelais, « les plus illustres des escribouilles gouliards », en auront l’usage virtuose, grands maîtres des corporations de leur époque, en Italie et en France, ennemis de l’absolutisme royal. Ces mêmes corporations du compagnonnage, qui seront, à la fin du XIXe siècle, mises à mal par l’hy­dre industrielle, feront dire aussi à Péladan, qui voyait dans le retour à une geste esthétique et artistique, à l’aune du Sacré, une nouvelle religion pour l’avenir… qu’à la différence de cet âge d’or du Moyen Âge, « il n’existe plus [aujourd’hui] d’art, [parce] qu’il n’y a plus que des artistes d’un individualisme exaspéré » !

Introduction d´Emmanuel Dufour-Kowalski