"La première partie du recueil de travaux de Pierre Deghaye est consacrée à la théosophie allemande.
Paracelse (1493-1541), le médecin philosophe, en est le précurseur et Jacob Boehme (15751624), le cordonnier visionnaire, le fondateur. Hegel a appelé Boehme le père de la philosophie allemande. Friedrich Christoph Oetinger (1702-1782), dignitaire luthérien et kabbaliste, s´est fait le disciple tardif de Boehme. Il ouvre le grand débat avec la philosophie idéaliste venue de Leibniz. Enfin, le comte de Zinzendorf (1700-1760), influencé par la théosophie, a fondé une communauté qui devait être une communion de vrais convertis issus des religions.
Ancien professeur aux universités de Rouen et Caen, Pierre Deghaye a publié, en français et en allemand, de nombreux travaux sur ces penseurs. Il a écrit un livre sur Boehme et il a traduit un ouvrage majeur du théosophe. Sa thèse d´État était consacrée à Zinzendorf. La deuxième partie, quant à elle, est consacrée à des oeuvres littéraires examinées en rapport avec la théosophie. Avec le personnage de Faust, mais aussi dans d´autres contextes, Goethe (1749-1832) tient une grande place.
Novalis (1772-1801), qui a été influencé par la tradition issue de Boehme, est également très présent. Ludwig Tieck (1173-1853), dans un roman peu connu, montre la perversité des faux mystiques. Au siècle suivant, Hermann Hesse (1877-1962) illustre le thème de la conjonction des contraires mis en valeur par Carl Gustav Jung (1875-1961), le psychanalyste féru de science hermétique. Hermann Hesse rêve de mort et de résurrection au dernier âge du monde, tandis que Faustus, le héros de Thomas Mann (1875-1955), sombre dans le satanisme d´une intelligence hypertrophiée."
"La première partie du recueil de travaux de Pierre Deghaye est consacrée à la théosophie allemande.
Paracelse (1493-1541), le médecin philosophe, en est le précurseur et Jacob Boehme (15751624), le cordonnier visionnaire, le fondateur. Hegel a appelé Boehme le père de la philosophie allemande. Friedrich Christoph Oetinger (1702-1782), dignitaire luthérien et kabbaliste, s´est fait le disciple tardif de Boehme. Il ouvre le grand débat avec la philosophie idéaliste venue de Leibniz. Enfin, le comte de Zinzendorf (1700-1760), influencé par la théosophie, a fondé une communauté qui devait être une communion de vrais convertis issus des religions.
Ancien professeur aux universités de Rouen et Caen, Pierre Deghaye a publié, en français et en allemand, de nombreux travaux sur ces penseurs. Il a écrit un livre sur Boehme et il a traduit un ouvrage majeur du théosophe. Sa thèse d´État était consacrée à Zinzendorf. La deuxième partie, quant à elle, est consacrée à des oeuvres littéraires examinées en rapport avec la théosophie. Avec le personnage de Faust, mais aussi dans d´autres contextes, Goethe (1749-1832) tient une grande place.
Novalis (1772-1801), qui a été influencé par la tradition issue de Boehme, est également très présent. Ludwig Tieck (1173-1853), dans un roman peu connu, montre la perversité des faux mystiques. Au siècle suivant, Hermann Hesse (1877-1962) illustre le thème de la conjonction des contraires mis en valeur par Carl Gustav Jung (1875-1961), le psychanalyste féru de science hermétique. Hermann Hesse rêve de mort et de résurrection au dernier âge du monde, tandis que Faustus, le héros de Thomas Mann (1875-1955), sombre dans le satanisme d´une intelligence hypertrophiée."