"Spéculations intellectuelles et pratiques magiques (XIIe-XVe siècle)
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Avec la science et l´astrologie, les traductions du XIIe siècle apportèrent aussi à l´Occident l´art des talismans. Vers le milieu du XIIIe siècle, dans le Speculum astronomiae, qui présentait la ""science des astres"", apparut pour la première fois l´expression ""image astrologique""; elle désignait un talisman qui ne devrait pas son efficacité à des rituels ou autres signes d´un appe l aux démons, mais qui, au contraire, tirerait son pouvoir uniquement des astres. Affirmant la possibilité d´un talisman ""naturaliste"" et donc acceptable pour un chrétien, cette notion, qui divisa Thomas d´Aquin et Albert le Grand, mettait en jeu chez lesphilosophes et les théologiens des questions fondamentales comme les relations entre Ars (technique) et Natura (nature), l´hylém orphisme (l´union de la forme et de la matière), ou la finalité même de l´explication scolastique. Notion située aux confins dela science et de la magie, elle radicalisait les problèmes inhérents à l´astrologie, mais aussi à la médecine savante où des sceaux astrologiques, comme celui du Lion (pour les reins), avaient été introduits par Arnaud de Villeneuve et Pietro d´Abano. L´""i mage astrologique"" reflète les altérations intellectuelles profondes qui marquèrent le passage de l´âge scolastique aux temps de la peste, puis au Quattrocento, où put éclore une nouvelle parole magique bientôt soutenue par des spéculations philosophiquesrenouvelées ou approfondies de Marsile Ficin au médecin valencien Jérôme Torrella."
"Spéculations intellectuelles et pratiques magiques (XIIe-XVe siècle)
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Avec la science et l´astrologie, les traductions du XIIe siècle apportèrent aussi à l´Occident l´art des talismans. Vers le milieu du XIIIe siècle, dans le Speculum astronomiae, qui présentait la ""science des astres"", apparut pour la première fois l´expression ""image astrologique""; elle désignait un talisman qui ne devrait pas son efficacité à des rituels ou autres signes d´un appe l aux démons, mais qui, au contraire, tirerait son pouvoir uniquement des astres. Affirmant la possibilité d´un talisman ""naturaliste"" et donc acceptable pour un chrétien, cette notion, qui divisa Thomas d´Aquin et Albert le Grand, mettait en jeu chez lesphilosophes et les théologiens des questions fondamentales comme les relations entre Ars (technique) et Natura (nature), l´hylém orphisme (l´union de la forme et de la matière), ou la finalité même de l´explication scolastique. Notion située aux confins dela science et de la magie, elle radicalisait les problèmes inhérents à l´astrologie, mais aussi à la médecine savante où des sceaux astrologiques, comme celui du Lion (pour les reins), avaient été introduits par Arnaud de Villeneuve et Pietro d´Abano. L´""i mage astrologique"" reflète les altérations intellectuelles profondes qui marquèrent le passage de l´âge scolastique aux temps de la peste, puis au Quattrocento, où put éclore une nouvelle parole magique bientôt soutenue par des spéculations philosophiquesrenouvelées ou approfondies de Marsile Ficin au médecin valencien Jérôme Torrella."