Ce dont il va s´agir ici n´est rien moins que d´apporter une contribution sur les conditions d´intelligibilité de la foi chrétienne à travers un regard sur la formation du discours religieux qui confronte les rationalités mises en œuvre jusqu´à ce jour tout en faisant droit à l´apport possible de nouveaux espaces de rationalité (en l´occurrence, le bouddhisme).
En méditant précisément sur la faculté de juger en théologie, ce livre entend remonter en deçà des débats singuliers et même en deçà des discussions de méthodologie et d´herméneutique, y compris les approches qui invoquent l´apophase ou l´expérience religieuse. Il cherche par là à éclairer la manière dont la théologie doit fonctionner en pratique et quelles vertus intellectuelles il faudrait cultiver pour promouvoir cette pratique, en assurant la souplesse et l´ouverture de l´interrogation théologique.
O´Leary invoque le paradigme indien (bouddhiste) de vérité conventionnelle et ultime — un thème connu des bouddhologues, mais peu utilisé en théologie. Pourtant, sur le thème de la rationalité de fond de nos croyances chrétiennes, le bouddhisme apparaît comme un réservoir d´idées qui promettent d´« éclaircir la foi chrétienne au sujet de bien des points, par exemple pour tout ce qui concerne la logique du don, du pardon et du sacrifice, mais surtout en permettant une réévaluation du statut et de la fonction du langage ainsi que des dogmes ».
Ainsi, l´auteur se situe résolument à l´intérieur d´un espace interreligieux pour aborder, découvrir et formuler ce que lui-même appelle l´« ultime ». Ce dernier, à son tour, doit s´entendre « comme un x algébrique, dont le sens est à déterminer. Ses acceptions possibles sont presque aussi diverses que celles du terme "religion", qui peut dénoter la "rencontre de l´ultime" ».
O´Leary développe une vision originale des rapports entre les deux, en considérant les religions comme véhicules conventionnels de l´ultime (pris comme qualité, non comme substance) et la théologie comme travail de jugement sur les conventions héritées, en dialogue avec les signes du temps présent. Un livre exigeant, mais d´une remarquable ouverture d´esprit et d´une singulière discrétion quant à l´expérience religieuse.
Ce dont il va s´agir ici n´est rien moins que d´apporter une contribution sur les conditions d´intelligibilité de la foi chrétienne à travers un regard sur la formation du discours religieux qui confronte les rationalités mises en œuvre jusqu´à ce jour tout en faisant droit à l´apport possible de nouveaux espaces de rationalité (en l´occurrence, le bouddhisme).
En méditant précisément sur la faculté de juger en théologie, ce livre entend remonter en deçà des débats singuliers et même en deçà des discussions de méthodologie et d´herméneutique, y compris les approches qui invoquent l´apophase ou l´expérience religieuse. Il cherche par là à éclairer la manière dont la théologie doit fonctionner en pratique et quelles vertus intellectuelles il faudrait cultiver pour promouvoir cette pratique, en assurant la souplesse et l´ouverture de l´interrogation théologique.
O´Leary invoque le paradigme indien (bouddhiste) de vérité conventionnelle et ultime — un thème connu des bouddhologues, mais peu utilisé en théologie. Pourtant, sur le thème de la rationalité de fond de nos croyances chrétiennes, le bouddhisme apparaît comme un réservoir d´idées qui promettent d´« éclaircir la foi chrétienne au sujet de bien des points, par exemple pour tout ce qui concerne la logique du don, du pardon et du sacrifice, mais surtout en permettant une réévaluation du statut et de la fonction du langage ainsi que des dogmes ».
Ainsi, l´auteur se situe résolument à l´intérieur d´un espace interreligieux pour aborder, découvrir et formuler ce que lui-même appelle l´« ultime ». Ce dernier, à son tour, doit s´entendre « comme un x algébrique, dont le sens est à déterminer. Ses acceptions possibles sont presque aussi diverses que celles du terme "religion", qui peut dénoter la "rencontre de l´ultime" ».
O´Leary développe une vision originale des rapports entre les deux, en considérant les religions comme véhicules conventionnels de l´ultime (pris comme qualité, non comme substance) et la théologie comme travail de jugement sur les conventions héritées, en dialogue avec les signes du temps présent. Un livre exigeant, mais d´une remarquable ouverture d´esprit et d´une singulière discrétion quant à l´expérience religieuse.