Ce paysan russe, né en 1866, entra en 1892 au monastère Saint-Pantéléimon du mont Athos, où il mourut en 1938. Simple moine parmi des centaines d´autres, il aurait vécu sans laisser de traces particulières si le père Sophrony, qui le fréquenta assidûment de 1931 à sa mort, n´avait trouvé en lui un père spirituel apte à répondre, pour la vie monastique et bien au-delà, aux multiples formes de désespoir que vivent les hommes d´aujourd´hui, et un homme capable d´exprimer, dans un langage très accessible, la plénitude de l´expérience chrétienne, à savoir la rencontre personnelle du Christ.
La première partie du livre, fidèle en cela aux intentions du saint, ne présente sa « Vie » qu´en s´arrêtant aux événements qu´il a racontés à son disciple en raison de leur signification pour sa destinée spirituelle. Vient ensuite, exposé par l´archimandrite Sophrony, le développement de la « Doctrine » transmise par Silouane, une doctrine étayée autant qu´illustrée par les « Écrits » du saint, qui forment la deuxième partie du livre. Ces écrits, consistant le plus souvent, sauf rares exceptions, en un ensemble de petits bouts de papier, consignent des pensées notées çà et là. C´est le père Sophrony qui les a recueillis, classés thématiquement, puis ordonnés systématiquement ; un travail indispensable dont seul un disciple assidu pouvait proposer l´exposé synthétique.
Cette synthèse, par bien des aspects, continue, confirme et explicite la tradition athonite et rejoint les grands courants, de la spiritualité ascétique et mystique chrétienne. Fondé sur la même expérience, par exemple, que celle de Jean Climaque ou des auteurs de la Philocalie, l´enseignement de saint Silouane distingue, lui aussi, trois stades dans le progrès de la vie spirituelle : l´acquisition de la grâce, sa perte, son recouvrement et la progressive entrée dans la connaissance effective du Christ ressuscité. Certes, il y a dans sa spiritualité, comme en témoignent largement ses « Écrits », des accents propres, qui sont décisifs du point de vue de son actualité et de son originalité : son insistance sur l´humilité, où conduit l´esprit de repentir et de l´amour des ennemis, qui restaure l´homme dans toute sa plénitude. Le père Sophrony appelle cet homme l´« Adam total ».
« Vie, Doctrine et Écrits » de saint Silouane l´Athonite culminent dans cette prière qu´il adresse à Dieu et qui est le pôle de son expérience « Seigneur miséricordieux, fais que tous les peuples de la terre Te connaissent par ton Saint-Esprit. »
Ce paysan russe, né en 1866, entra en 1892 au monastère Saint-Pantéléimon du mont Athos, où il mourut en 1938. Simple moine parmi des centaines d´autres, il aurait vécu sans laisser de traces particulières si le père Sophrony, qui le fréquenta assidûment de 1931 à sa mort, n´avait trouvé en lui un père spirituel apte à répondre, pour la vie monastique et bien au-delà, aux multiples formes de désespoir que vivent les hommes d´aujourd´hui, et un homme capable d´exprimer, dans un langage très accessible, la plénitude de l´expérience chrétienne, à savoir la rencontre personnelle du Christ.
La première partie du livre, fidèle en cela aux intentions du saint, ne présente sa « Vie » qu´en s´arrêtant aux événements qu´il a racontés à son disciple en raison de leur signification pour sa destinée spirituelle. Vient ensuite, exposé par l´archimandrite Sophrony, le développement de la « Doctrine » transmise par Silouane, une doctrine étayée autant qu´illustrée par les « Écrits » du saint, qui forment la deuxième partie du livre. Ces écrits, consistant le plus souvent, sauf rares exceptions, en un ensemble de petits bouts de papier, consignent des pensées notées çà et là. C´est le père Sophrony qui les a recueillis, classés thématiquement, puis ordonnés systématiquement ; un travail indispensable dont seul un disciple assidu pouvait proposer l´exposé synthétique.
Cette synthèse, par bien des aspects, continue, confirme et explicite la tradition athonite et rejoint les grands courants, de la spiritualité ascétique et mystique chrétienne. Fondé sur la même expérience, par exemple, que celle de Jean Climaque ou des auteurs de la Philocalie, l´enseignement de saint Silouane distingue, lui aussi, trois stades dans le progrès de la vie spirituelle : l´acquisition de la grâce, sa perte, son recouvrement et la progressive entrée dans la connaissance effective du Christ ressuscité. Certes, il y a dans sa spiritualité, comme en témoignent largement ses « Écrits », des accents propres, qui sont décisifs du point de vue de son actualité et de son originalité : son insistance sur l´humilité, où conduit l´esprit de repentir et de l´amour des ennemis, qui restaure l´homme dans toute sa plénitude. Le père Sophrony appelle cet homme l´« Adam total ».
« Vie, Doctrine et Écrits » de saint Silouane l´Athonite culminent dans cette prière qu´il adresse à Dieu et qui est le pôle de son expérience « Seigneur miséricordieux, fais que tous les peuples de la terre Te connaissent par ton Saint-Esprit. »