Les éditions Arfuyen ont publié en 1993 dans la collection ivoire L’Errant chérubinique, un ensemble de textes d’Angelus Silesius choisis et traduits par Roger Munier. Le choix de Roger Munier, écrivain et philosophe, a privilégié les textes de Silesius remarquables par leur beauté littéraire et leur orientation philosophique. La force de ce choix et la qualité de ses traductions ont fait de ce volume un ouvrage de référence concernant le grand poète mystique allemand. On sait combien la pensée d’Eckhart a marqué Angelus Silesius au point qu’on a pu dire que son oeuvre était la mise en vers d’Eckhart. D’où l’idée de montrer à travers un choix raisonné de textes de Silesius ce qu’est l’itinéraire spirituel de l’Errant chérubinique : ce qu’est la pensée théologique de Silesius. Ce livre se veut ainsi une introduction commode et rapide à une oeuvre essentielle, mais d’un abord difficile tant par les audaces de son écriture que par son absence de plan. A noter que le présent ouvrage est bilingue et qu’aucun des textes qui y sont traduits ne figure dans le choix de Roger Munier. L’oeuvre majeure de Silesius, le Cherubinischer Wandersmann, est composée de six livres rassemblant en tout 1700 textes : distiques, quatrains, sixains, huitains et sonnets. Silesius indique qu’il a souhaité présenter « sous une forme concise » l’essentiel de l’expérience des grands mystiques et cite Ruysbroek, Tauler et l’Anonyme de Francfort, oubliant par prudence ses principaux inspirateurs : Eckhart et Boehme. Dans l’environnement très tendu de son temps, il lui faut évidemment dissimuler et ruser. D’où le caractère volontairement décousu et obscur de la composition de son oeuvre. Cependant son titre même, l’Errant chérubinique, invite bien à un « pèlerinage ». C’est ce « Chemin de l’âme vers la Joie » que, sous la conduite de Silesius lui-même, nous avons voulu ici parcourir. Comme chez Eckhart, les étapes de ce chemin sont rigoureusement trinitaires. Après un Prologue montrant la misère de l’homme sans Dieu, trois parties : 1) la naissance par l’Esprit , 2) le chemin avec le Christ et 3) l’union dans le Père. Enfin un Epilogue consacré au «perdre Dieu » et à la Déité. -------------------------- SUR CE LIVRE : La Lettre de Ligugé, avril 2006, article de Lucien-Jean Bord Angelus Silesius, Un chemin vers la joie Les éditions Arfuyen avaient déjà publié en 1993, sous la responsabilité de Roger Munier et sous le titre L´Errant chérubinique, un choix des plus beaux textes du Cherubinircher tYlanderrmann d´Angelus Silesius. Cette rouvre majeure de Johannes Scheffler (1624-1677), ne comporte pas uniquement des écrits développés et ce nouveau choix de très courts textes (en fait des distiques rimés) qui nous est proposé nous permet d´approfondir la pensée de ce médecin mystique (mais aussi docteur en philosophie), converti au catholicisme en 1653 et ordonné prêtre en 1661. On rencontrera, tout au long de ces pages, l´influence de Maître Eckhart et de Böhme, mais aussi celles de Ruysbroeck et de Tauler, dans un parcours rigoureusement trinitaire qui mène l´âme vers sa joie. Encore un mot, merci à Gérard Pfister pour cette édition bilingue qui nous permet d´apprécier à la fois la profondeur de la pensée et la beauté de son expression.
Les éditions Arfuyen ont publié en 1993 dans la collection ivoire L’Errant chérubinique, un ensemble de textes d’Angelus Silesius choisis et traduits par Roger Munier. Le choix de Roger Munier, écrivain et philosophe, a privilégié les textes de Silesius remarquables par leur beauté littéraire et leur orientation philosophique. La force de ce choix et la qualité de ses traductions ont fait de ce volume un ouvrage de référence concernant le grand poète mystique allemand. On sait combien la pensée d’Eckhart a marqué Angelus Silesius au point qu’on a pu dire que son oeuvre était la mise en vers d’Eckhart. D’où l’idée de montrer à travers un choix raisonné de textes de Silesius ce qu’est l’itinéraire spirituel de l’Errant chérubinique : ce qu’est la pensée théologique de Silesius. Ce livre se veut ainsi une introduction commode et rapide à une oeuvre essentielle, mais d’un abord difficile tant par les audaces de son écriture que par son absence de plan. A noter que le présent ouvrage est bilingue et qu’aucun des textes qui y sont traduits ne figure dans le choix de Roger Munier. L’oeuvre majeure de Silesius, le Cherubinischer Wandersmann, est composée de six livres rassemblant en tout 1700 textes : distiques, quatrains, sixains, huitains et sonnets. Silesius indique qu’il a souhaité présenter « sous une forme concise » l’essentiel de l’expérience des grands mystiques et cite Ruysbroek, Tauler et l’Anonyme de Francfort, oubliant par prudence ses principaux inspirateurs : Eckhart et Boehme. Dans l’environnement très tendu de son temps, il lui faut évidemment dissimuler et ruser. D’où le caractère volontairement décousu et obscur de la composition de son oeuvre. Cependant son titre même, l’Errant chérubinique, invite bien à un « pèlerinage ». C’est ce « Chemin de l’âme vers la Joie » que, sous la conduite de Silesius lui-même, nous avons voulu ici parcourir. Comme chez Eckhart, les étapes de ce chemin sont rigoureusement trinitaires. Après un Prologue montrant la misère de l’homme sans Dieu, trois parties : 1) la naissance par l’Esprit , 2) le chemin avec le Christ et 3) l’union dans le Père. Enfin un Epilogue consacré au «perdre Dieu » et à la Déité. -------------------------- SUR CE LIVRE : La Lettre de Ligugé, avril 2006, article de Lucien-Jean Bord Angelus Silesius, Un chemin vers la joie Les éditions Arfuyen avaient déjà publié en 1993, sous la responsabilité de Roger Munier et sous le titre L´Errant chérubinique, un choix des plus beaux textes du Cherubinircher tYlanderrmann d´Angelus Silesius. Cette rouvre majeure de Johannes Scheffler (1624-1677), ne comporte pas uniquement des écrits développés et ce nouveau choix de très courts textes (en fait des distiques rimés) qui nous est proposé nous permet d´approfondir la pensée de ce médecin mystique (mais aussi docteur en philosophie), converti au catholicisme en 1653 et ordonné prêtre en 1661. On rencontrera, tout au long de ces pages, l´influence de Maître Eckhart et de Böhme, mais aussi celles de Ruysbroeck et de Tauler, dans un parcours rigoureusement trinitaire qui mène l´âme vers sa joie. Encore un mot, merci à Gérard Pfister pour cette édition bilingue qui nous permet d´apprécier à la fois la profondeur de la pensée et la beauté de son expression.