Le Petit Livre des Grâces, de Marie de la Trinité (mai 2002), « Consens à n’être rien » (septembre 2002), puis « Entre dans ma Gloire » (mars 2003), De l’angoisse à la paix (novembre 2003), enfin Paule dite Marie, une femme cachée (septembre 2004) ont révélé de nombreuses facettes d’une œuvre et d’une personnalité spirituelles de toute première grandeur. Ce sixème volume fait découvrir l’origine même de la vocation de Marie de la Trinité à travers son premier écrit : l’Agenda qu’elle a tenu de 1927 à 1930, les années précisément où se produit la Grande Grâce de 1929 et où se décide son entrée chez les Dominicaines missionnaires des campagnes. Il est frappant de constater que, dès cette époque, Marie de la Trinité reçoit des paroles tout à fait comparables à celles qui marqueront ses Carnets de 1936 à 1946. C’est l’une de ces étonnantes paroles qui donne son titre à ce volume, celle-même par laquelle le Père l’appelle à entrer dans la voie spirituelle : « Je te veux auprès de Moi ». Ainsi cet Agenda 1927-1930 s’inscrit-il en réelle continuité avec les Carnets 1936-1946 : il n’y a que cinq années d’interrruption entre l’Agenda et les Carnets, correspondant à la période d’adaptation à la vie religieuse, et aucune rupture dans le fond de son évolution. L’ouvrage comporte une longue préface par Claire Guichard, nièce de Marie de la Trinité. Le propos de ce texte est de resituer dans son environnement familial la jeune femme qui écrivait dans le secret l’Agenda : élégante, artiste, sportive, voire un peu mondaine comme il sied à une fille d’un bon milieu social. Pour évoquer la vie de la famille de Mulatier dans ces années-là, Claire Guichard peut s’appuyer sur les précieuses lettres que lui a transmises sa mère, Marie-Josée Guichard, qui fut la soeur la plus proche de la jeune Paule de Mulatier. Le texte de l’Agenda est livré en son intégralité. Dès la première phrase le ton est donné, fait de rigueur et de lucidité : « Autrefois, commence la jeune Paule de Mulatier, quand je voyais trop ma misère, je n’osais plus demander d’entrer au Carmel. Maintenant, c’est le contraire : plus je me vois rien, plus je demande à Jésus de vite me prendre dans sa maison. » Les dernières phrases sont reçues du Père : « Je t’aime, comme si tu étais mon unique, selon toute ma sainteté. Aime-moi pareillement, de tout ton coeur, de tout ton esprit, toutes tes forces, et moi seul. Non pas par-dessus toutes choses, car cela supposerait que je te laisse user de l’amour que j’ai mis dans ton coeur pour autre chose que pour moi. Hors moi tout est néant. Ainsi tu ne me diras plus que tu m’aimes par dessus toutes choses. Je mettrai dans ton coeur mon pur amour, mon unique amour, sans mélange. Demande-moi et je te donnerai. »
Le Petit Livre des Grâces, de Marie de la Trinité (mai 2002), « Consens à n’être rien » (septembre 2002), puis « Entre dans ma Gloire » (mars 2003), De l’angoisse à la paix (novembre 2003), enfin Paule dite Marie, une femme cachée (septembre 2004) ont révélé de nombreuses facettes d’une œuvre et d’une personnalité spirituelles de toute première grandeur. Ce sixème volume fait découvrir l’origine même de la vocation de Marie de la Trinité à travers son premier écrit : l’Agenda qu’elle a tenu de 1927 à 1930, les années précisément où se produit la Grande Grâce de 1929 et où se décide son entrée chez les Dominicaines missionnaires des campagnes. Il est frappant de constater que, dès cette époque, Marie de la Trinité reçoit des paroles tout à fait comparables à celles qui marqueront ses Carnets de 1936 à 1946. C’est l’une de ces étonnantes paroles qui donne son titre à ce volume, celle-même par laquelle le Père l’appelle à entrer dans la voie spirituelle : « Je te veux auprès de Moi ». Ainsi cet Agenda 1927-1930 s’inscrit-il en réelle continuité avec les Carnets 1936-1946 : il n’y a que cinq années d’interrruption entre l’Agenda et les Carnets, correspondant à la période d’adaptation à la vie religieuse, et aucune rupture dans le fond de son évolution. L’ouvrage comporte une longue préface par Claire Guichard, nièce de Marie de la Trinité. Le propos de ce texte est de resituer dans son environnement familial la jeune femme qui écrivait dans le secret l’Agenda : élégante, artiste, sportive, voire un peu mondaine comme il sied à une fille d’un bon milieu social. Pour évoquer la vie de la famille de Mulatier dans ces années-là, Claire Guichard peut s’appuyer sur les précieuses lettres que lui a transmises sa mère, Marie-Josée Guichard, qui fut la soeur la plus proche de la jeune Paule de Mulatier. Le texte de l’Agenda est livré en son intégralité. Dès la première phrase le ton est donné, fait de rigueur et de lucidité : « Autrefois, commence la jeune Paule de Mulatier, quand je voyais trop ma misère, je n’osais plus demander d’entrer au Carmel. Maintenant, c’est le contraire : plus je me vois rien, plus je demande à Jésus de vite me prendre dans sa maison. » Les dernières phrases sont reçues du Père : « Je t’aime, comme si tu étais mon unique, selon toute ma sainteté. Aime-moi pareillement, de tout ton coeur, de tout ton esprit, toutes tes forces, et moi seul. Non pas par-dessus toutes choses, car cela supposerait que je te laisse user de l’amour que j’ai mis dans ton coeur pour autre chose que pour moi. Hors moi tout est néant. Ainsi tu ne me diras plus que tu m’aimes par dessus toutes choses. Je mettrai dans ton coeur mon pur amour, mon unique amour, sans mélange. Demande-moi et je te donnerai. »