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DUFOUR-KOWALSKI Emmanuel Le Sâr Péladan ou le serment de l´idéalité. Aux sources esthétiques et ésotériques de son oeuvre Librairie Eklectic

Le Sâr Péladan ou le serment de l´idéalité. Aux sources esthétiques et ésotériques de son oeuvre

Auteur : DUFOUR-KOWALSKI Emmanuel
Editeur : Arché (Milano)
Nombre de pages : 388
Date de parution : 19/07/2025
Forme : Livre ISBN : 9788872524329
ARCHE28

NEUF habituellement en stock
Prix : 37.00€

Lorsque Péladan (1858-1918) publie à vingt-six ans Le Vice Suprême - un succès littéraire - la première édition de 1884 s´intitulait Études passionnelles de décadence. Dès 1886, Péladan lui donne un autre titre : La Décadence Latine. Éthopée I. L´œuvre était lancée !
Péladan avait déjà conçu tout ce qu´il aurait à dire. Barbey d´Aurevilly, avait préfacé l´ouvrage et annonçait la prédestination de l´auteur : c´est « le coin immense de cette fresque que Péladan va continuer de nous peindre » avait-il écrit. Balzac n´avait-il pas mis plus de quinze ans avant de concevoir le titre de sa Comédie Humaine ? Seulement voilà, la postérité de ce dernier sera vite établie. Celle de Péladan est encore loin d´être assurée.
La contribution d´Emmanuel Dufour-Kowalski à une meilleure connais- sance de Péladan - cet auteur ostracisé - pour un approfondissement des clefs ésotériques et idéalistes de son œuvre, est ici bienvenue.
L´idéalité - thématique évoquée dans cet ouvrage - n´en est pas moins vo- latile et alchimique, difficile à cerner chez Péladan. Serait-ce l´amour trans- muté en admiration de Leonora d´Este pour l´abbé Alta dans Le Vice Suprême ; ou plutôt l´amour du sculpteur Nebo pour Paule Riazan, sublimé en rituel gnostique dans L´Initiation Sentimentale ? Ou encore la fuite en Inde d´Isabella et de son amant abandonnant son château lombard et sa famille dans Modestie et Vanité ? La praxis idéalisée du théoricien de l´éros et les ascèses préconisées par le Sâr dans ses sept Amphithéâtres des Sciences Mortes qui s´organisent en septénaire, offriront plus de confusions psychologiques qu´un ordre moral éloquent.
Quant au style de l´écrivain - un écrin de perles rares - Péladan, grand psychologue et grand moraliste, saura en infuser les miroitantes effigies synesthésiques dans sa page baroque. Plume érudite, pointée toujours vers un ciel lumineux d´idéalité, l´écrivain nîmois pressera le ciel depuis son écritoire « traditionnel », pour en goûter l´ambroisie magique. Serait-ce celle des dieux du paganisme ?
Péladan demeurera toujours fasciné par la Renaissance qu´il n´a cessé d´in- voquer - le Quattrocento en particulier - cette époque où Léonard de Vinci, que Péladan portera au pinacle, imposera à l´Art symbolique son sens de l´observation transcendante, méthode que Péladan actualisera pour la Belle Époque ; et ce, face à une Église chrétienne sclérosée, qu´il ne cessera de tancer, lui - ce Croisé des temps modernes - prêtre à son Art à l´instar d´un V. Kandinsky ! Péladan sera convaincu de pouvoir adouber un jour la Foi chrétienne à son nouveau catholicisme ésotérique, ouvert aux initiations du christianisme primitif !
Ce n´est pas sans raison que Louis Pauwels - l´auteur du Matin des Magiciens (1960) - annoncera que le positif et le merveilleux sont complémen- taires, Péladan n´en avait-il pas déjà fait le constat à La Belle Époque ?


Lorsque Péladan (1858-1918) publie à vingt-six ans Le Vice Suprême - un succès littéraire - la première édition de 1884 s´intitulait Études passionnelles de décadence. Dès 1886, Péladan lui donne un autre titre : La Décadence Latine. Éthopée I. L´œuvre était lancée !
Péladan avait déjà conçu tout ce qu´il aurait à dire. Barbey d´Aurevilly, avait préfacé l´ouvrage et annonçait la prédestination de l´auteur : c´est « le coin immense de cette fresque que Péladan va continuer de nous peindre » avait-il écrit. Balzac n´avait-il pas mis plus de quinze ans avant de concevoir le titre de sa Comédie Humaine ? Seulement voilà, la postérité de ce dernier sera vite établie. Celle de Péladan est encore loin d´être assurée.
La contribution d´Emmanuel Dufour-Kowalski à une meilleure connais- sance de Péladan - cet auteur ostracisé - pour un approfondissement des clefs ésotériques et idéalistes de son œuvre, est ici bienvenue.
L´idéalité - thématique évoquée dans cet ouvrage - n´en est pas moins vo- latile et alchimique, difficile à cerner chez Péladan. Serait-ce l´amour trans- muté en admiration de Leonora d´Este pour l´abbé Alta dans Le Vice Suprême ; ou plutôt l´amour du sculpteur Nebo pour Paule Riazan, sublimé en rituel gnostique dans L´Initiation Sentimentale ? Ou encore la fuite en Inde d´Isabella et de son amant abandonnant son château lombard et sa famille dans Modestie et Vanité ? La praxis idéalisée du théoricien de l´éros et les ascèses préconisées par le Sâr dans ses sept Amphithéâtres des Sciences Mortes qui s´organisent en septénaire, offriront plus de confusions psychologiques qu´un ordre moral éloquent.
Quant au style de l´écrivain - un écrin de perles rares - Péladan, grand psychologue et grand moraliste, saura en infuser les miroitantes effigies synesthésiques dans sa page baroque. Plume érudite, pointée toujours vers un ciel lumineux d´idéalité, l´écrivain nîmois pressera le ciel depuis son écritoire « traditionnel », pour en goûter l´ambroisie magique. Serait-ce celle des dieux du paganisme ?
Péladan demeurera toujours fasciné par la Renaissance qu´il n´a cessé d´in- voquer - le Quattrocento en particulier - cette époque où Léonard de Vinci, que Péladan portera au pinacle, imposera à l´Art symbolique son sens de l´observation transcendante, méthode que Péladan actualisera pour la Belle Époque ; et ce, face à une Église chrétienne sclérosée, qu´il ne cessera de tancer, lui - ce Croisé des temps modernes - prêtre à son Art à l´instar d´un V. Kandinsky ! Péladan sera convaincu de pouvoir adouber un jour la Foi chrétienne à son nouveau catholicisme ésotérique, ouvert aux initiations du christianisme primitif !
Ce n´est pas sans raison que Louis Pauwels - l´auteur du Matin des Magiciens (1960) - annoncera que le positif et le merveilleux sont complémen- taires, Péladan n´en avait-il pas déjà fait le constat à La Belle Époque ?