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TOUS LES TITRES

Scolastique et alchimie. Philosophie et alchimie à la Renaissance et l´âge classique, Tome 1

Auteur : MATTON Sylvain
Editeur : Arché (Milano)         collection : Chrysopeia
Nombre de pages : 900
Date de parution : 01/08/2009
Forme : Livre ISBN : 9788872523018
ARC309

NEUF habituellement en stock
Prix : 54.00€

"Avec Scolastique et Alchimie (XVIe-XVIIe siècles) Sylvain Matton donne le premier volume d´une série de trois devant synthétiser ses recherches sur les rapports entretenus par l´alchimie et la philosophie à la Renaissance et à l´Âge classique, recherches centrées sur ce qui lui est apparu être une mutation majeure de l´alchimie des temps modernes!: l´introduction et le développement de la théorie du spiritus mundi ou ""esprit universel du monde"". C´est à expliquer comment ce bouleversement doctrinal eut sa source chez Marsile Ficin et à étudier les voies de sa propagation que sera consacré le deuxième volume, La Révolution ficinienne et ses cheminements, tandis que le troisième, Cartésianisme et alchimie, montrera que l´un des principaux points de friction entre la philosophie moderne représentée par Descartes et la philosophie chimique fut précisément ce spiritus mundi confondu avec l´âme du monde.
Afin d´évaluer correctement l´importance de cet épisode de l´histoire des idées, Scolastique et Alchimie se propose de mesurer la place tenue par l´alchimie dans l´univers philosophique de la Renaissance et de l´Âge classique. Pour ce faire, l´auteur a jugé expédient d´étudier sa représentation et son statut dans ce qui formait alors comme la toile de fond de toutes les philosophies, y compris les plus novatrices, à savoir la pensée scolastique, telle qu´elle se déploya tant en terre catholique qu´en terre réformée. Il commence par examiner les analyses de l´alchimie transmutatoire faites par les théologiens-philosophes de la Compagnie de Jésus, qui jouèrent un rôle majeur dans l´épanouissement de la seconde scolastique, et prépondérant dans le système éducatif. Il étend cette enquête aux cours de philosophie produits dans les autres ordres religieux, en prenant pour exemple celui, fort peu connu mais très complet et parfaitement représentatif, du théatin Felice Gaetano Verani. Il s´intéresse ensuite à la position des principaux théologiens réformés de la Renaissance face à cette question de l´alchimie transmutatoire, puis à celle des représentants d´un courant spécifique à la scolastique en milieu protestant, celui des ramistes et semi-ramistes. Enfin il se penche sur la vulgarisation des enseignements de la scolastique dans la littérature religieuse en langue vulgaire, en s´en tenant à celle de la France du XVIIe siècle et en se concentrant sur cette manière d´université populaire que formait l´éloquence de la chaire. De tout cela, à l´encontre des idées ordinairement reçues aujourd´hui, il ressort que pour la scolastique, c´est-à-dire la pensée en quelque sorte officielle du temps, le statut théologico-philosophique de l´alchimie était celui d´une discipline subordonnée à la physique et en tant que telle parfaitement légitime, bien qu´elle fût en même temps jugée fort risquée pour le commun des hommes en raison des innombrables obstacles inhérents à la réalisation des transmutations alchimiques, lesquelles, quoique tenues pour théoriquement possibles, étaient considérées comme extrêmement difficiles, voire pratiquement impossibles à effectuer.
Sylvain Matton s´est en outre attaché à rassembler dans des annexes à chacun de ces chapitres un important corpus de textes rares, dont l’ensemble constitue un précieux instrument de travail."


"Avec Scolastique et Alchimie (XVIe-XVIIe siècles) Sylvain Matton donne le premier volume d´une série de trois devant synthétiser ses recherches sur les rapports entretenus par l´alchimie et la philosophie à la Renaissance et à l´Âge classique, recherches centrées sur ce qui lui est apparu être une mutation majeure de l´alchimie des temps modernes!: l´introduction et le développement de la théorie du spiritus mundi ou ""esprit universel du monde"". C´est à expliquer comment ce bouleversement doctrinal eut sa source chez Marsile Ficin et à étudier les voies de sa propagation que sera consacré le deuxième volume, La Révolution ficinienne et ses cheminements, tandis que le troisième, Cartésianisme et alchimie, montrera que l´un des principaux points de friction entre la philosophie moderne représentée par Descartes et la philosophie chimique fut précisément ce spiritus mundi confondu avec l´âme du monde.
Afin d´évaluer correctement l´importance de cet épisode de l´histoire des idées, Scolastique et Alchimie se propose de mesurer la place tenue par l´alchimie dans l´univers philosophique de la Renaissance et de l´Âge classique. Pour ce faire, l´auteur a jugé expédient d´étudier sa représentation et son statut dans ce qui formait alors comme la toile de fond de toutes les philosophies, y compris les plus novatrices, à savoir la pensée scolastique, telle qu´elle se déploya tant en terre catholique qu´en terre réformée. Il commence par examiner les analyses de l´alchimie transmutatoire faites par les théologiens-philosophes de la Compagnie de Jésus, qui jouèrent un rôle majeur dans l´épanouissement de la seconde scolastique, et prépondérant dans le système éducatif. Il étend cette enquête aux cours de philosophie produits dans les autres ordres religieux, en prenant pour exemple celui, fort peu connu mais très complet et parfaitement représentatif, du théatin Felice Gaetano Verani. Il s´intéresse ensuite à la position des principaux théologiens réformés de la Renaissance face à cette question de l´alchimie transmutatoire, puis à celle des représentants d´un courant spécifique à la scolastique en milieu protestant, celui des ramistes et semi-ramistes. Enfin il se penche sur la vulgarisation des enseignements de la scolastique dans la littérature religieuse en langue vulgaire, en s´en tenant à celle de la France du XVIIe siècle et en se concentrant sur cette manière d´université populaire que formait l´éloquence de la chaire. De tout cela, à l´encontre des idées ordinairement reçues aujourd´hui, il ressort que pour la scolastique, c´est-à-dire la pensée en quelque sorte officielle du temps, le statut théologico-philosophique de l´alchimie était celui d´une discipline subordonnée à la physique et en tant que telle parfaitement légitime, bien qu´elle fût en même temps jugée fort risquée pour le commun des hommes en raison des innombrables obstacles inhérents à la réalisation des transmutations alchimiques, lesquelles, quoique tenues pour théoriquement possibles, étaient considérées comme extrêmement difficiles, voire pratiquement impossibles à effectuer.
Sylvain Matton s´est en outre attaché à rassembler dans des annexes à chacun de ces chapitres un important corpus de textes rares, dont l’ensemble constitue un précieux instrument de travail."