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Collectif 3e Millénaire n°128 : La médiation : engouement et dérives Librairie Eklectic

3e Millénaire n°128 : La médiation : engouement et dérives

Auteur : Collectif
Editeur : 3e Millénaire
Nombre de pages : 94
Date de parution : 01/06/2018
Forme : Revue ISBN :
3EMILL128

NEUF habituellement en stock
Prix : 8.50€

Sommaire


3e millénaire : Fil d´Ariane
Lionel Cruzille : La méditation : engouement et dérives
Dominique Schmidt : La Vie est le gourou
Malo Aguettant et Isabelle Trizac : Le bazar est à l´intérieur de nous
Jacques Vigne : Comment changer de croyance de façon juste
Psychologie de la « déconversion »
Serge Durand : L´authenticité de notre quête en danger
Frédéric Burri : La Voie de la Non-dualité, et ses pièges
Prabhã Calderón et Bruno Maillard : Se réveiller de transes hypnotiques identitaires ou se réveiller du « sens du moi » adopté dans l´enfance
3e millénaire : Connaissance de soi par l´observation de soi
Rubriques :
Approche de la méditation : J. Krishnamurti - La connaissance de soi
Ecopsychologie & Spiritualité : Bernard Boisson - S´accorder, non point s´adapter
Document : Osho - Sur la pensée positive
Psychologie transpersonnelle dans l´Art : Welleda Muller - Voir le monde en impressionniste
BD :
Anna Guégan : "Les ailes du désir" et N.Céliolisa : "Om sweet home"
Portfolio : Photographies de Julie De Waroquier


Un Fil d´Ariane vers Du « bazar spirituel » à la connaissance de soi

Connaître les écueils


La marchandisation des techniques de méditation anti-stress, de lâcher-prise, d´accès à des états modifiés de conscience et de développement personnel a pris une grande ampleur, et répond à un besoin grandissant de libre recherche spirituelle. Mais à quelle démarche essentielle faut-il se vouer ? C´est la question que nous portons dans ce numéro.
Lionel Cruzille nous apprend qu´une préoccupation majeure s´élève aujourd´hui devant « le risque de dénaturation et/ou de dérive de la pratique de méditation ». La commercialisation mondialiste de "la méditation" amène à des pratiques bien éloignées du sens premier qu´est la connaissance de soi. Le bien-être avant tout conduit à plus d´illusions qu´à une authentique réalisation libératrice. Tel est « le premier danger », présenté par Serge Durand, « danger qui menace d´inauthenticité l´aspiration spirituelle ». A l´instar de la « pensée positive », dénoncée en son temps par Osho (voir notre document), une pratique dénaturée de la méditation « se limite à réprimer les aspects négatifs de votre personnalité », souligne-t-il, car « conditionner l´esprit conscient avec des pensées positives va à l´encontre de la sensibilisation »... et, donc, de la méditation...
Frédéric Burri nous montre « le paradoxe de la démarche », en effet, « en se tournant vers la spiritualité en quête d´éveil, beaucoup s´enferment dans un système de croyances qui dessert l´épanouissement de l´âme ». C´est là qu´une psychologie de la « déconversion » prendrait tout son sens ; ce que nous expose Jacques Vigne qui, lui-même, déclare se situer « fondamentalement au-delà des religions ». La découverte du réel est en effet au-delà des systèmes, religieux ou non. Ce que confirme Dominique Schmidt, qui indique que si « au début de notre recherche intérieure, nous nous attachons à un maître spirituel, un yoga, un système de techniques, de méthodes de bien-être ... après un certain temps, il est essentiel d´abandonner toutes ces images afin d´entrer en contact direct avec le Réel sans l´intermédiaire de la pensée, car l´image est une idée fixe, un voile du mental, le plus grand obstacle à la perception directe de la vie en perpétuelle transformation ».
Pour Serge Durand, « le tourisme, le zapping le manque de fidélité et de persévérance dans une pratique » est un autre « danger », celui d´échouer dans sa quête. Toutefois les techniques "commerciales", "grand public", ne sont pas nécessairement dépourvues d´intérêt. Malo Aguettant et Isabelle Trizac nous font remarquer que : « Quelqu´un qui est décidé à aller jusqu´au bout du travail de transformation, qui est prêt à perdre tout ce qu´il connaissait de sa vie passée, peut trouver dans une psychothérapie un outil précieux lui permettant de libérer son être profond, après avoir nettoyé les filtres émotionnels et mentaux qui l´empêchaient de grandir ».

Une voie sûre au-delà des leurres

Avec Frédéric Burri, soulignons l´importance d´une préparation élémentaire à toute démarche intérieure (voir l´article de 3e millénaire). « Le cheminement spirituel, dit-il, comporte des étapes à respecter, et si l´une d´entre elles est sautée pour passer directement à la suivante, l´égarement sera inévitablement au rendez-vous, avec en prime un approfondissement de la dualité (ce qui est un comble si l´on considère le but de la démarche, qui est la réalisation de la Non-dualité). »
De plus en plus de personnes "éveillées" sans l´être tout en l´étant (suivant une formule on ne peut plus vague) affirment que l´"éveil" de la conscience n´existe pas plus que le "sommeil" (l´inconscience diurne). Entretenir la confusion des niveaux d´être participe d´une incompréhension généralisée sur le sens profond de l´existence.
Prabhã Calderón et Bruno Maillard, démontrant que la connaissance de soi n´est pas limitée à la personnalité, décrivent « l´auto-enfermement » en termes d´« hypnose identitaire » - qualifié le plus souvent d´"état de sommeil". Cet état, disent-ils, « a son origine dans l´enfance, car c´est à cette époque-là qu´apparaît la sensation de séparation d´avec Être » qui « ne dépend d´aucun concept ni définition » car « "Je Suis", n´est pas conceptualisable ». Évidemment, cette compréhension vécue implique, comme le précise Dominique Schmidt : « La prise de conscience que tous les mouvements de notre être, de l´ego, sont fondamentalement faux », ce qui est, ajoute-t-il, « le premier pas crucial vers la transformation de la conscience ».
S´il n´est pas inutile, sur le chemin, de « faire baisser la pression intérieure », comme le signale Lionel Cruzille, il est vital de s´interroger sur le sens de notre pratique méditative. Car « nombreux sont les gens, nous dit-il, qui veulent méditer pour fuir leur problème, ne plus jamais souffrir ou encore devenir enfin "quelqu´un" dans le monde spirituel, comme une sorte de revanche sur les autres ».
« Cette remise en question, nous disent Malo Aguettant et Isabelle Trizac, ne doit pas avoir lieu de temps en temps, à l´occasion d´une situation particulièrement difficile, mais plusieurs fois par jour avec détermination et persévérance ». Ils soulignent ici que : « les rares personnes qui emploient leur temps et leur énergie à démonter les fonctionnements pathologiques de leur esprit arrachent les racines de la souffrance et contribuent ainsi à leur santé et à celle de leur entourage ». Toutefois, ajoutent-ils, il y a « une période difficile au cours du travail où les choses semblent s´aggraver. Les conflits soigneusement enfouis, refoulés, remontent à la surface, et certains symptômes semblent augmenter ».
Apprendre à observer l´observateur, n´est pas ici un simple jeu de langage, c´est alors une étape décisive qui conduit à une compréhension majeure : « l´observateur est l´observé », révélant la possibilité d´une « observation sans observateur » (voir l´article de 3e millénaire).
Ce que constate Dominique Schmidt : « l´authentique connaissance de soi n´est plus ancrée dans un moi qui observe mais s´effectue dans une pure attention où le mental devenu silencieux est enfin libéré de tout le contenu psychologique qui l´enchaînait sans fin dans le Samsara du faux devenir ».

Comment changer le monde ?

Si « la vie spirituelle connaît un grand essor de nos jours, nous dit Lionel Cruzille, il est désormais nécessaire d´aller plus avant, plus en profondeur et surtout de faire preuve de plus de lucidité, sans quoi ce grand arbre nouveau qu´est l´élan spirituel moderne, élan bien plus riche qu´on ne le croit mais dont se refuse à voir toutes les ramifications, sera soufflé aux premières épreuves et déraciné, car il ne sera pas ancré ».
En effet, une voie spirituelle authentique ne peut en aucun cas s´imposer ni à un individu en particulier ni plus généralement à une population. Car cette Voie ne peut reposer sur aucune institution religieuse ou sur aucun mouvement philosophique ou spirituel - n´en déplaise aux intégristes de tout bord qui s´ignorent ! Elle repose - si l´on peut encore employer ce terme - sur une « déconversion » totale, comme le nomme Jacques Vigne, sur un « réveil » de nos « transes hypnotiques identitaires », comme l´expliquent aussi Prabhã Calderón et Bruno Maillard.
Quoique changer le monde soit devenu nécessaire et indispensable, cela commence par soi-même - car le « bazar est à l´intérieur de nous ! » nous font remarquer nos auteurs ; et la connaissance de soi en est l´unique chemin. Un chemin de paix et de bienveillance initié par un nouveau regard, ouvert et sans jugement. « Voir le monde en impressionniste » (lire notre rubrique Art) concourt à ce chemin qui, au cœur de l´humanité actuellement en errance, et par étapes d´éveil successives, nous conduit spontanément à un nouvel accord avec la Terre.
C´est ainsi, nous dit Bernard Boisson, que « l´être humain devient pleinement Humain, non pas quand il s´adapte à un progrès, aux lois du marché ou à d´autres êtres humains, mais quand il s´accorde à l´Humain profond enfoui en nous tous, quand il s´accorde au Soi universel de l´humanité, quand il s´accorde à la Terre et au Cosmos, à l´Infiniment grand comme à l´Infiniment petit ».

 


Sommaire


3e millénaire : Fil d´Ariane
Lionel Cruzille : La méditation : engouement et dérives
Dominique Schmidt : La Vie est le gourou
Malo Aguettant et Isabelle Trizac : Le bazar est à l´intérieur de nous
Jacques Vigne : Comment changer de croyance de façon juste
Psychologie de la « déconversion »
Serge Durand : L´authenticité de notre quête en danger
Frédéric Burri : La Voie de la Non-dualité, et ses pièges
Prabhã Calderón et Bruno Maillard : Se réveiller de transes hypnotiques identitaires ou se réveiller du « sens du moi » adopté dans l´enfance
3e millénaire : Connaissance de soi par l´observation de soi
Rubriques :
Approche de la méditation : J. Krishnamurti - La connaissance de soi
Ecopsychologie & Spiritualité : Bernard Boisson - S´accorder, non point s´adapter
Document : Osho - Sur la pensée positive
Psychologie transpersonnelle dans l´Art : Welleda Muller - Voir le monde en impressionniste
BD :
Anna Guégan : "Les ailes du désir" et N.Céliolisa : "Om sweet home"
Portfolio : Photographies de Julie De Waroquier


Un Fil d´Ariane vers Du « bazar spirituel » à la connaissance de soi

Connaître les écueils


La marchandisation des techniques de méditation anti-stress, de lâcher-prise, d´accès à des états modifiés de conscience et de développement personnel a pris une grande ampleur, et répond à un besoin grandissant de libre recherche spirituelle. Mais à quelle démarche essentielle faut-il se vouer ? C´est la question que nous portons dans ce numéro.
Lionel Cruzille nous apprend qu´une préoccupation majeure s´élève aujourd´hui devant « le risque de dénaturation et/ou de dérive de la pratique de méditation ». La commercialisation mondialiste de "la méditation" amène à des pratiques bien éloignées du sens premier qu´est la connaissance de soi. Le bien-être avant tout conduit à plus d´illusions qu´à une authentique réalisation libératrice. Tel est « le premier danger », présenté par Serge Durand, « danger qui menace d´inauthenticité l´aspiration spirituelle ». A l´instar de la « pensée positive », dénoncée en son temps par Osho (voir notre document), une pratique dénaturée de la méditation « se limite à réprimer les aspects négatifs de votre personnalité », souligne-t-il, car « conditionner l´esprit conscient avec des pensées positives va à l´encontre de la sensibilisation »... et, donc, de la méditation...
Frédéric Burri nous montre « le paradoxe de la démarche », en effet, « en se tournant vers la spiritualité en quête d´éveil, beaucoup s´enferment dans un système de croyances qui dessert l´épanouissement de l´âme ». C´est là qu´une psychologie de la « déconversion » prendrait tout son sens ; ce que nous expose Jacques Vigne qui, lui-même, déclare se situer « fondamentalement au-delà des religions ». La découverte du réel est en effet au-delà des systèmes, religieux ou non. Ce que confirme Dominique Schmidt, qui indique que si « au début de notre recherche intérieure, nous nous attachons à un maître spirituel, un yoga, un système de techniques, de méthodes de bien-être ... après un certain temps, il est essentiel d´abandonner toutes ces images afin d´entrer en contact direct avec le Réel sans l´intermédiaire de la pensée, car l´image est une idée fixe, un voile du mental, le plus grand obstacle à la perception directe de la vie en perpétuelle transformation ».
Pour Serge Durand, « le tourisme, le zapping le manque de fidélité et de persévérance dans une pratique » est un autre « danger », celui d´échouer dans sa quête. Toutefois les techniques "commerciales", "grand public", ne sont pas nécessairement dépourvues d´intérêt. Malo Aguettant et Isabelle Trizac nous font remarquer que : « Quelqu´un qui est décidé à aller jusqu´au bout du travail de transformation, qui est prêt à perdre tout ce qu´il connaissait de sa vie passée, peut trouver dans une psychothérapie un outil précieux lui permettant de libérer son être profond, après avoir nettoyé les filtres émotionnels et mentaux qui l´empêchaient de grandir ».

Une voie sûre au-delà des leurres

Avec Frédéric Burri, soulignons l´importance d´une préparation élémentaire à toute démarche intérieure (voir l´article de 3e millénaire). « Le cheminement spirituel, dit-il, comporte des étapes à respecter, et si l´une d´entre elles est sautée pour passer directement à la suivante, l´égarement sera inévitablement au rendez-vous, avec en prime un approfondissement de la dualité (ce qui est un comble si l´on considère le but de la démarche, qui est la réalisation de la Non-dualité). »
De plus en plus de personnes "éveillées" sans l´être tout en l´étant (suivant une formule on ne peut plus vague) affirment que l´"éveil" de la conscience n´existe pas plus que le "sommeil" (l´inconscience diurne). Entretenir la confusion des niveaux d´être participe d´une incompréhension généralisée sur le sens profond de l´existence.
Prabhã Calderón et Bruno Maillard, démontrant que la connaissance de soi n´est pas limitée à la personnalité, décrivent « l´auto-enfermement » en termes d´« hypnose identitaire » - qualifié le plus souvent d´"état de sommeil". Cet état, disent-ils, « a son origine dans l´enfance, car c´est à cette époque-là qu´apparaît la sensation de séparation d´avec Être » qui « ne dépend d´aucun concept ni définition » car « "Je Suis", n´est pas conceptualisable ». Évidemment, cette compréhension vécue implique, comme le précise Dominique Schmidt : « La prise de conscience que tous les mouvements de notre être, de l´ego, sont fondamentalement faux », ce qui est, ajoute-t-il, « le premier pas crucial vers la transformation de la conscience ».
S´il n´est pas inutile, sur le chemin, de « faire baisser la pression intérieure », comme le signale Lionel Cruzille, il est vital de s´interroger sur le sens de notre pratique méditative. Car « nombreux sont les gens, nous dit-il, qui veulent méditer pour fuir leur problème, ne plus jamais souffrir ou encore devenir enfin "quelqu´un" dans le monde spirituel, comme une sorte de revanche sur les autres ».
« Cette remise en question, nous disent Malo Aguettant et Isabelle Trizac, ne doit pas avoir lieu de temps en temps, à l´occasion d´une situation particulièrement difficile, mais plusieurs fois par jour avec détermination et persévérance ». Ils soulignent ici que : « les rares personnes qui emploient leur temps et leur énergie à démonter les fonctionnements pathologiques de leur esprit arrachent les racines de la souffrance et contribuent ainsi à leur santé et à celle de leur entourage ». Toutefois, ajoutent-ils, il y a « une période difficile au cours du travail où les choses semblent s´aggraver. Les conflits soigneusement enfouis, refoulés, remontent à la surface, et certains symptômes semblent augmenter ».
Apprendre à observer l´observateur, n´est pas ici un simple jeu de langage, c´est alors une étape décisive qui conduit à une compréhension majeure : « l´observateur est l´observé », révélant la possibilité d´une « observation sans observateur » (voir l´article de 3e millénaire).
Ce que constate Dominique Schmidt : « l´authentique connaissance de soi n´est plus ancrée dans un moi qui observe mais s´effectue dans une pure attention où le mental devenu silencieux est enfin libéré de tout le contenu psychologique qui l´enchaînait sans fin dans le Samsara du faux devenir ».

Comment changer le monde ?

Si « la vie spirituelle connaît un grand essor de nos jours, nous dit Lionel Cruzille, il est désormais nécessaire d´aller plus avant, plus en profondeur et surtout de faire preuve de plus de lucidité, sans quoi ce grand arbre nouveau qu´est l´élan spirituel moderne, élan bien plus riche qu´on ne le croit mais dont se refuse à voir toutes les ramifications, sera soufflé aux premières épreuves et déraciné, car il ne sera pas ancré ».
En effet, une voie spirituelle authentique ne peut en aucun cas s´imposer ni à un individu en particulier ni plus généralement à une population. Car cette Voie ne peut reposer sur aucune institution religieuse ou sur aucun mouvement philosophique ou spirituel - n´en déplaise aux intégristes de tout bord qui s´ignorent ! Elle repose - si l´on peut encore employer ce terme - sur une « déconversion » totale, comme le nomme Jacques Vigne, sur un « réveil » de nos « transes hypnotiques identitaires », comme l´expliquent aussi Prabhã Calderón et Bruno Maillard.
Quoique changer le monde soit devenu nécessaire et indispensable, cela commence par soi-même - car le « bazar est à l´intérieur de nous ! » nous font remarquer nos auteurs ; et la connaissance de soi en est l´unique chemin. Un chemin de paix et de bienveillance initié par un nouveau regard, ouvert et sans jugement. « Voir le monde en impressionniste » (lire notre rubrique Art) concourt à ce chemin qui, au cœur de l´humanité actuellement en errance, et par étapes d´éveil successives, nous conduit spontanément à un nouvel accord avec la Terre.
C´est ainsi, nous dit Bernard Boisson, que « l´être humain devient pleinement Humain, non pas quand il s´adapte à un progrès, aux lois du marché ou à d´autres êtres humains, mais quand il s´accorde à l´Humain profond enfoui en nous tous, quand il s´accorde au Soi universel de l´humanité, quand il s´accorde à la Terre et au Cosmos, à l´Infiniment grand comme à l´Infiniment petit ».